Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, François Bayrou relaxé mais qui fait stresser le Premier ministre, le réarmement de la France qui est en marche mais son repeuplement plus problématique.
Justice contre politique.
« Et une et deux et trois relaxes », s’amuse Vincent Trémolet de Villers à la Une du Figaro. Parce qu’après Éric Dupont Moretti, Olivier Dussopt c’est au tour de François Bayrou de sortir d’un tribunal innocenté. Et cela pose quand même quelques questions à l’éditorialiste : « Depuis 7 ans, François Bayrou a donc été privé de fonctions qui lui étaient promises pour les faits qu’il n’a pas commis »… « Aujourd’hui la conjugaison d’une rancune médiatique et les pulsions vengeresses du parquet national financier fait vivre les politiques sous une menace permanente ».
Une fois cela dit, la conclusion, c’est qu’Emmanuel Macron a eu raison de ne pas se séparer de ces ministre mis en cause par la justice explique Cécile Cornudet. L’éditorialiste politique des Echos revient elle aussi sur cette rumeur qui enfle, alimenté par des conseillers de l’Elysée : Macron envisagerait de remplacer Amélie Oudéa Castéra par François Bayrou.
L’idée n’enchanterait pas vraiment Gabriel Attal qui verrait ainsi un poids lourd qui l’a combattu entrer dans son gouvernement, mais la politique est ainsi faite explique-t-elle, moins le Premier ministre en a envie et plus cela réjouirait le Président.
« En choisissant Attal pour Matignon, il avait signifié aux grognards qu’on ne peut pas lui tordre le bras, en imposant Bayrou, il continuerait la démonstration avec son Premier Ministre ».
Bref, une autre façon de rappeler que le patron c’est lui !
Aux armes citoyens !
Emmanuel Macron qui entend donc réarmer la France, et certains de nos compatriotes l’ont visiblement pris au mot. C’est un reportage assez hallucinant que celui de Stéphane Kovacs dans le Figaro… La journaliste est allée à la rencontre de ces français qui font le choix des armes et des sports de combat pour se défendre. Et ils seraient de plus en plus nombreux : « Les cours de self défense font le plein, les ventes de bombes lacrymogènes s’envolent, les clubs de tirs sportifs instaurent des listes d’attente ». « Même Europe-assistance en vient à prodiguer des conseils d’auto-défense pour les séniors -écrit-elle ». Exemple Robert, Jovial retraité, près de sa porte d’entrée ce « bricoleur » laisse un marteau et sous son lit dort un fusil.
« Après chaque attaque on excuse l’assaillant par je ne sais quel trouble psychiatrique -explique-t-il au journal. Il me semble que moi aussi je pourrais avoir un accès de folie si un cambrioleur s’introduisait chez moi ».
Et cette insécurité a aussi des répercussions sur l’économie. La France serait de moins en moins attractive au niveau international en raison des problèmes de sécurité. C’est ce qui ressort du rapport des Conseillers français du Commerce extérieur que publie les Echos.
« Bien sûr, il y a eu les mouvements sociaux et les émeutes mais les investisseurs regardent au-delà de cela, il y a une ambiance générale plus inquiétante -alerte Gilles Bonnenfant, le responsable de cet étude »… « Quand vous avez des Youtubeurs qui se font voler leur portable en se filmant devant la tour Eiffel, quand la Joconde est aspergée de soupe, quand les cambriolage et « home jackings » de footballers et d’artistes se multiplient. L’effet d’image à l’étranger est redoutable, affirme-t-il ».
Et que dire d’un pays où les professeurs se font assassiner par leur anciens élèves.
La haine des valeurs républicaines
Le Parisien s’est procuré le PV d’interrogatoire du meurtrier de Dominique Bernard. Papier édifiant signé Jérôme Pham-Lé, d’où il ressort que Mohamed Mogouchkof avait soigneusement planifié son action. Que Dominique Bernard n’est pas mort pas hasard, qu’il était bien la cible du terroriste. S’il a décidé de l’assassiner c’est « par haine des valeurs républicaines françaises déclare-t-il. Dominique Bernard était prof de français c’est l’une des matières où l’on transmet la passion, l’amour, l’attachement du système en général. De la République, de la démocratie, des droits de l’homme des droits français et mécréants », a affirmé l’assassin aux policiers.
La baisse de la galipette polissonne
Mais on va terminer par un peu d’amour ce matin.
Mais juste un tout petit peu. Parce que les Français seraient de moins en moins portés sur la chose. C’est en tous cas ce qu’affirme Libération qui s’appuie sur une enquête commandée par une marque de Sex Toy… Tout vibrionnant le journal consacre sa une et les 4 pages suivantes à la baisse de la galipette polissonne.
Et c’est drôle de voir comme les temps changent. Il y a quelques années Libération où soufflait quand même l’esprit 68tard se seraient désolé de cette débandade, mais « Me Too » étant passé par là, le journal considère désormais que la vraie liberté c’est celle de renoncer à la sexualité. Plus d’une personne sur 10 se déclare asexuelle se réjouit le quotidien.
Bref, il y a eu l’époque du : « faite l’amour pas la guerre », Libération est passé au : « ne faites ni l’amour, ni la guerre ! »