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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la Macronie vers la gauche et la grande déprime de Paul Pogba.

On commence avec la photo du jour à la une de Libération.

Trois hommes et deux femmes posant ensemble le sourire un peu crispé dans un bistro basque de Montrouge. C’est le casting qui va faire beaucoup causer parce que c’est la photo qui entend donner à la majorité présidentielle un grand coup de barre à gauche.

Deux députés Renaissance et apparenté, (Sacha Houlié et Stella Dupont) y posent avec Julien Bayou d’Europe Ecologie les Verts, Marie Pierre de la Gonterie PS et le patron du PCF Fabien Roussel. Et, derrière eux, ce sont 35 députés qui signent une même tribune.

Six Renaissance et six Modem, donc des marconistes et puis six EEELV, six socialistes, six communistes et cinq du désormais célèbre groupe Liot.

Alors que dit cette tribune ?

Les signataires réclament dans la futur loi immigration, la régularisation des travailleurs des métiers en tension, là où on manque de main d’œuvre. Sujet qui divise puisque les Républicains en font une ligne rouge en menaçant déjà de ne pas voter ce projet de loi si une telle mesure était inscrite.  

Dans l’éditorial de Libération, Paul Quinio se frotte les mains du mauvais coup fait à la droite. 

Et oui, désormais, Qui Emmanuel Macron va-t-il écouter ?

L’aile gauche de la Macronie, Modem compris, ou son aile droite ?

On sait depuis des mois que le projet de loi sur l’immigration est une patate brulante, tant il met à mal les insondables équilibres de la majorité relative du président avec la droite. Eh bien la Tribune que nous publions ne va pas arranger les choses, se réjouit il.

Et déjà l’initiative suscite des réactions.

Dans le Parisien, un cadre de la majorité s’étrangle de rage : « Je n’ose pas imaginer la bronca si on avait eu la photo avec Daramnin Courson et Ciotti. C’est un bras d’honneur fait au groupe Renaissance et au projet de loi immigration ». 

Alors pour bien comprendre ce bras d’honneur, lisez le papier de Jean Baptsite Daoulas et Laure Erquy toujours dans Libération.  

Cet accord a nécessité sept mois de négociation plus ou moins secrète.

À la manœuvre : l’ancien directeur de l’OFPRA Pascal Brice, et la nouvelle préfète à l’égalité des chances Marylin Poulain ex CGT.

Dans l’Opinion, Matthieu Deprick et Antoine Oberdorff décortiquent aussi la manœuvre.

Dans la coalition de gauche, seuls les insoumis se sont désolidarisés considérant que l’accueil des étrangers ne pouvaient être motivés par des seuls intérêts économiques. Ces mesures ne sont donc pas endossés par LFI mais si elles arrivaient dans l’hémicycle, il ne manquerait pas une seule voix veut croire le député EELV julien bayou.

Et l’intérêt de cette tribune pour l’aile gauche de la majorité réside dans ce point précis. Promettre qu’une autre majorité sur ce texte est possible sans l’apport des voix des LR.

La gauche prend un malin plaisir a présenter ses positions comme centrales dans le débat. Julien bayou estime que certains arguments sont susceptibles de convaincre l’électorat de droite modéré.

En tous cas la seule chose dont on peut vraiment être sûr c’est qu’on a pas fini d’en entendre parler. 

Après la photo du jour, l’interview du jour :  celle de Paul Pogba.

« Il y avait des fois où je me retrouvais seul et je me disais je ne veux plus avoir d’argent, je ne veux plus jouer, je veux juste être avec des gens normaux qui m’aiment pour ce que je suis, pas pour la gloire ou l’argent.   

Interview très très déprimé de Paul Pogba à la chaine qatari Al Jazeera mais dont vous lirez un compte rendu dans l’Equipe et dans le Figaro.

À 30 ans l’ancien champion du monde français a une fin de carrière extrêmement difficile. Il enchaine les blessures et est même sous le coup d’une suspicion de dopage qui pourrait le mettre à la retraite définitivement.

 « Le football est cruel, dit-il…. Les gens peuvent vous oublier le jour d’après ».

Le football est cruel mais il peut rapporter gros.

Et un grand jeu de Poker menteur commence aujourd’hui raconte Yann Duvert et Stéphane Loignon dans les Echos. Un poker menteur avec le lancement de l’appel d’offre pour les doits télévisés de la ligue 1 de foot.

À la table de jeu, Vincent Labrune, le président de la ligue de foot professionnel, L’homme qui voulait un milliard, résument-t-il.

Et de l’autre côté du tapis verts, les responsables des chaines de télé qui s’apprêtent à passer des journées douloureuses.

« Quand vous négociez avec lui il vous fait mal à la tête raconte l’un de ses amis. Mieux vaut prendre un doliprane après… Il ne lâche rien… »

Voilà portrait à découvrir dans les Echos.

Enfin à propos d’histoire qui donne mal à la tête.

Vous lirez dans le figaro celle de ce Gynécologue obstétricien à Pau. 8h-20h il reçoit 50 patientes par jour et tout se passait bien, raconte Stéphane Kovacs. Jusqu’au jour où il a eu le malheur de répondre à un transsexuel qui souhaitait une consultation : « Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasés la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’il sont devenus des femmes ».

Que n’avait il pas dit.. Immédiatement le médecin a été la cible d’attaque en règle sur les réseaux sociaux. Nous dénonçons les propos transphobes et discriminatoire du Gynécologue Victor Acharian a par exemple posté l’association SOS Homophobie.

Alors face à cette fronde, le bon docteur a été contraint de s’expliquer.

"Je ne suis pas transphobe. Ces personnes sont sous traitements hormonaux, prescrits par de services spécialisés je leur laisse le soin de les contrôler.

J’aurais pu la recevoir, lui faire payer la consultation de 80 euros pour lui dire que je suis totalement incompétent… Est-cela qu’elle voulait ?"

Comment disait-il Paul Pogba, il y a des jours on a juste envie de rester seul, pas être aimé pour l’argent….