Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les Jeux olympiques d'hiver organisés par la France en 2030, la COP28 à Dubaï, Éric Dupond-Moretti relaxé et une affaire embarrassante au PSG.
Une presse en chaud et froid ce jeudi matin
Commençons par le froid avec ces jeux Olympiques d’hiver qui seront donc organisés par la France en 2030.
C’est gagné, s’exclame depuis ces alpages le Dauphiné Libéré. Les jeux sont (presque) fait, titre plus prudemment la Provence qui signale que la décision définitive n’interviendra qu’en juillet.
Non c’est du soleil en Hiver, assure l’Equipe pleine page qui rappelle que le Comité Internationale Olympique n’a retenu que la candidature des Alpes française. Après paris 2024 la France va donc vivre un doublé historique.
Et c’est la 3eme fois que notre pays va organiser des jeux d’hiver, rappelle le quotidien sportif. Les dernier c’est Albertville en 92, avant, on s’en souvient en général il y a eu Grenoble en 68 et jean Claude Killy.
La première fois en revanche a été oubliée. C’était en 1924, les premiers jeux d’hiver de l’Histoire à Chamonix. À l’époque il n’y avait pas de ski alpin. La France obtint trois médailles en curling patinage artistique et en patrouille militaire, une discipline oubliée.
Voilà pour la séquence historique. Mais revenons à la victoire d’hier, c’est Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne Rhône Alpes qui la raconte dans le Dauphiné.
"Il y a cinq mois personne n’y croyait. Personne ne nous a vu venir. C’était une opération commando. Les précédentes candidatures duraient plusieurs années, on claquait 30 millions d’euros et on perdait. Dans ma région, on n’a pas mis 100.000 euros sur la table pour gagner cette course."
Et Laurent Wauquiez, qui entend déjà les critique à gauche, tend la main aux écologistes.
"Je veux qu’on sorte de cette espèce de posture qui consiste à dire je respecte l’environnement donc on ne fait plus rien ou alors l’inverse, on veut vivre comme avant et on ne change rien. Travaillons ensemble."
On va réutiliser toutes les infrastructures de 1992, a une époque où on en a marre du gaspillage, c’est un message incroyable.
Quand j’étais au lycée, je regardais les images d’Albertville, 30 ans après ça y est c’est nous qui allons porter un nouveau projet.
Après la fraicheur des Alpes, la chaleur du désert de Dubaï.
Et cette cop 28 qui débute aujourd’hui sous de curieux hospices. Dans un des pays les moins respectueux de l’environnement et présidé par un magnat du pétrole.
Et pourtant une fois rappelé tout ça, le presse se veut ce matin si ce n’est optimiste au moins constructive.
Dans Libération par exemple, Alexandra Schwartzbrod écrit : "Vu les succès relatifs de certaines COP précédentes organisées dans les pays climatiquement fréquentables, autant aller droit au but et parler avec les plus rétifs au changement."
Et d’ailleurs le très long portrait que Libération brosse du Sultan Al-Jaber décrit un homme beaucoup moins « pétrophile » qu’on ne peut l’imaginer.
Il s’y connait en renouvelable, c’est déjà ça poursuit Schwartzbrod. Reste à le convertir à la sobriété lui et les multiples lobbys qui l’entourent. Ce n’est pas gagné mais c’est un beau défi.
Alors pour lui en revanche c’est gagné face aux magistrats qui le poursuivait.
Eric Dupont Moretti reconnu non coupable. À l’annonce de la décision par la Cour de Justice de la République, le garde des Sceaux ne dit mot, raconte Pauline Théveniaud du Parisien. Il s’attarde d’un pas lent, très lent devant les caméras. Sa façon de déguster sa revanche.
C’est effectivement une victoire pour lui, résume beaucoup plus rapidement Guillaume Tabard du Figaro, un soulagement pour Emmanuel Macron et un camouflet pour les magistrats ou syndicats de magistrature qui espéraient se débarrasser d’un ministre qu’ils n’aiment pas.
Et oui ! Les juges n’ont pas eu la tête de Dupond-Moretti commente Cécile Cornudet dans les Echos. Les tentatives, déjà anciennes de la justice de s’immiscer sur le terrain politique vont pouvoir connaitre un coup d’arrêt.
Encore dans les Echos, cette douloureuse…
Vous trouvez que le train coute cher, c’est encore pire que ce que vous pensiez. Quand on fait l’addition de tout l’argent public que perçoit la SNCF, on arrive à 20 milliards d’euros rien que l’an passé, soit une hausse de 45% par rapport à ce qui était versé en 2016.
20 milliards cela signifie que chaque Français à versé 300 euros à la SNCF avant même d’avoir pris le train.
Ce dernier au-revoir hautement œcuménique ensuite.
Hommage du Progrès de Lyon à son ancien Maire Gérard Collomb. Sept pages spéciales. Le quotidien qui a remarqué en plus du gratin politique, la présence de l’Archevêque de Lyon et du Cardinal Barbarin qui a même béni le cercueil.
Etonnant pour un Gérard Collomb qui ne cachait pas son appartenance à la loge du Grand Orient. En fait c’était le plus catholique des agnostiques, explique Olivier Philippe. Un Franc maçon en proie au questionnement et imprégné de culture Chrétienne.
Enfin après les parfums d’encens, l’odeur du souffre.
Le PSG a-t-il acheté l’arbitre chargé de l’assistance vidéo mardi lors du match contre Newcastle ?
Alors l’Equipe, ne pose pas la question en ces termes mais l’affaire semble tout de même assez embarrassante.
On se souvient que mardi face à Newcastle, les Parisiens ont arraché un match nul crucial à la dernière seconde grâce à un pénalty que d’aucun ont trouvé généreusement sifflé. L’Equipe nous apprend que l’UEFA vient sans attendre de sanctionner l’arbitre vidéo du match. Il devait encore officier hier soir et qui a été suspendu manu militari. Pour le moment, l’UEFA ne veut pas faire de commentaire sur le sujet, indique Etienne Moatti. En revanche, dans les bistros de Marseille de Newcastle et d’ailleurs cela n’a pas fini de faire causer…