La presse en quête de vérité dans la guerre de communication entre Israël et le Hamas

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la presse est en quête de vérité dans la guerre de communication entre Israël et le Hamas.

Et ce matin chacun cherche le souffle de la vérité.   

"En temps de Guerre, la vérité est si précieuse qu’elle doit toujours être protégée par un rempart de mensonge". La citation de Churchill est fort opportunément reprise par l’Humanité ce matin. Le quotidien, qui n’a pas l’habitude de citer celui qui fut l’un des pires adversaires du communisme, consacre sa une à l’autre guerre comme il l’appelle en titre, celle de l’Information au Proche-Orient. Et de rappeler qu’il est très dur pour les journalistes d’exercer leur métier sur place, que la propagande fait rage. 

Curieux dossier tout de même de la part de l’humanité qui depuis le début du conflit est totalement à sens unique. Seul quotidien français 100% pro palestinien, ce qui est parfaitement son droit mais ce qui devrait l’exonérer de donner des leçons d’objectivité. Oui, chacun s’est ému de ces images atroces, mais le plus effrayant est qu’elles n’ont cherché qu’à galvaniser des individus à l’émotion sélective écrit Natacha Polony dans l’édito de Marianne.  Chacun ses morts chacun sa communauté. Marianne qui s’inquiète cette semaine, de cette France est-elle totalement communautarisée se demande l’hebdomadaire en une ?  

Alors à qui la faute ?  

Le monde, Libération, l’Obs pourront bien encore faire semblant de ne pas le voir. Mais tous les regards se tournent vers la gauche. Les digues ont effectivement lâché constate le Point en une. Les digues entre Islamisme et antisémitisme. Politique, universités, intellectuels. Il y a un basculement en France et d’ailleurs aux Etats Unis aussi, constate l’hebdomadaire. Par cynisme, clientélisme ou idéologie ils flattent les islamistes et refusent de voir l’antisémitisme de ceux qu’ils défendent. 

Et il n’y a pas que la France insoumise, de nombreux intellectuels français se complaisent dans l’erreur écrit le journal. Une part significative de la gauche occidentale considère qu’Israël est un allié indéfectible des Etats Unis donc du grand capital donc un ennemi du peuple. Tsahal maltraite les Palestiniens comme la police française maltraite les arabo musulmans de France, tout s’imbrique, tout fait sens. Écrivent ironiquement Michel Revol et Erwan Seznec. 

Le point qui a fait ma recension de toutes les déclarations absolument scandaleuses de ces 3 dernières semaines. 

Oui, une haine a grandi à l’ombre de nos dénis, écrit aussi Laurence de Charrette à la une du Figaro. Pendant qu’on faisait mine de la traquer à l’extrême droite, la bête s’engraissait à l’extrême gauche. Pendant des années l’antiracisme dévoyé à la sauce woke à jardiné le communautarisme et semé les graines de cet anti-sémitisme. Et pour clore momentanément ce sujet, lisez l’interview de Gérald Bronner dans le Point.  

Le mensonge politique n’est pas une nouveauté déclare le sociologue, mais les événements qui embrasent Israël sont si colossaux qu’ils attirent aujourd’hui l’attention du monde entier et donne aux propos de Jean Luc Mélenchon une formidable caisse de résonnance. Quand on est cristallisé dans une idéologie, qu’on se croit porteur du bien, qu’on considère que tout est combat politique et que la fin justifie les moyens il n’y a aucune raison de s’excuser de s’être trompé. Jean Luc Mélenchon aurait bien voulu ressembler à Lénine mais il finit de plus en plus par ressembler à Donald Trump.  

À la une sinon Olivier la tempête Ciaran 

Oui je vous signale que Ouest France a décidé de mettre en accès gratuit toutes les informations liées à la tempête sur son site. Bon pour le moment, la bombe climatique annoncée fait un peu pschitt... De toutes façons par précaution, Le Parisien aujourd’hui en France avait décidé de s’enterrer.Oui et profond, le journal nous annonce en une la réouverture des mines en France. Alors ce n’est pas pour du charbon ou du fer. Selon les dernières études notre sous-sol serait riche en métaux rares indispensables notamment aux batteries électriques.  

A Echassière dans l’allier par exemple, on pourrait extraire jusqu’à 34.000 tonnes de lithium par an ce qui ferait de la mine auvergnate la plus productive d’Europe. Evidemment les riverains et les écolos sont moins ravis. 

Enfin, deux papys font la une aujourd’hui  

Le premier c’est Paul Mc Cartney, qui a peut-être besoin d’argent ! En tous cas "at Two O’clock Pm British time", précise les Echos il nous dévoilera la dernière chanson des Beatles ! Eh oui, 43 ans après la mort de Lennon. Alors comment cette diablerie est-elle possible allez-vous me demander ? Et bien une vieille cassette audio retrouvé dans le fond d’un tiroir de vieux essais de guitare de Georges Harrison, un coup d’intelligence artificielle, une bonne promo mondiale et hop par ici la monnaie ! 

Enfin a priori lui n’a besoin de rien. Et même pas d’un peu de pub pour le livre de souvenir qu’il publie. Jacques Dutronc a droit aux honneurs de la une de Paris Match cette semaine. Bon la promo ce n’est définitivement pas son truc. On imagine même son attachée de presse faisant son siège pour qu’il accepte de recevoir Marie Laure Delorme. La journaliste de Match  donc allé jusqu’en Corse pour tenter de faire parler le plus secret de nos chanteurs, et c’est pas du gâteau.

Je vous lis juste les questions qui sont en fait bien plus passionnante que les réponses. Jugez plutôt :  

  • Depuis toujours vous avez la passion des animaux qu’aimez- vous chez eux ? 
  • Vous êtes toujours fan de la série policière inspecteur Derrick ?  
  • Pourquoi n’allez-vous pas aux enterrements ?  

On y apprend tout de même que s’il est toujours marié avec Françoise Hardy il vit depuis 25 ans avec une autre. Et puis pour nous dissuader définitivement d’acheter son livre notre Dutronc national a cette sailli entre deux bouffées de Havane. Si j’avais su quand j’étais jeune que j’allais écrire mes mémoires, j’aurai simplifié ma vie. J’aurais fait moins de pages et le livre aurait couté moins cher. 

Voilà, c’est l’éditeur qui va être content. Le bouquin s’appelle "Et moi et moi et moi", 224 pages, 18,90 euros. Je pense que les 3,50 euros de Paris Match sont cette semaine d’un bien meilleur rendement. 

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