Le grand dévoiement du projet de loi sur la fin de vie, une hypothèse politique étonnante et le possible successeur de Gabriel Attal

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le projet de loi sur la fin de vie qui provoquent de larges débats, la facture des JO et la disparition du président iranien.

Fin de vie.

On l’avait presque oublié ce projet de loi sur la fin de vie, pensant qu’il poursuivait son petit bonhomme de chemin législatif sur des bases déjà connues, mais ce matin Le Figaro tire la sonnette d’alarme.

Parce ce qui avait été promis à ceux que ce projet de loi inquiétait est en train de voler en éclat explique le journal.

« Adieu voie d’exception, verrous, garde fous » écrit Laurence de Charrette en première page. « A peine parvenu en commission, le texte sur l’euthanasie et le suicide assisté à fait l’objet d’une refonte magistrale ».

C’est même désormais une tout autre loi que celle présentée par Le Président de la République il y a plusieurs semaines.

« Et ce ne sont pas des opposants qui le disent mais certains de ces partisans les plus déterminés », souligne Guillaume Tabard.

En fait, résume Laurence de Charrette, « le gouvernement avait promis un débat serein et transparent. C’est le contraire qui se produit aujourd’hui. Les médecins n’ont cessé d’alerter sur l’abîme qu’ouvrirait devant nous, qu’on le veuille ou non, qu’on le dise ou non, la transgression de l’interdit de tuer -conclu-t-elle-, Il est encore temps de les écouter ».

L’hypothèse Larcher.

D’autres manœuvres politiques maintenant, celle qui devrait suivre les élections européennes et la bérézina annoncée du camp présidentiel. Nouveau sondage Opinion Way / Vae Solis dans les Echos : la liste de Valérie Hayer poursuit sa glissade commente le journal tandis que Bardella gagne encore un point.

Et la petite musique qui est en train de monter indique le Parisien / Aujourd’hui-en-France, c’est celle d’une possible nomination de Gérard Larcher à Matignon. Une hypothèse qui rend d’ailleurs furieux Laurent Wauquiez signale Marion Mourgue mais certains élus Républicains se montreraient favorable à un accord de gouvernement avec l’exécutif.

Dans le camp marconiste on est beaucoup moins emballé souligne Corinne Lahik de l’Opinion, qui consacre aussi un papier à cette hypothèse. « Richard Ferrand a fait valoir que s’allier aux LR après les Européennes ferait la part belle à un parti crédité de 6 à 8 % des voix... la déroute serait terrifiante pour nous renchérit un proche du président ».

Dépenses et recettes pour le gouvernement

Les Echos nous apprennent que la réforme de l’assurance chômage pourrait impacter entre 10 et 30% des bénéficiaires et qu’elle rapporter 8 milliard et demi à l’Etat dès l’année prochaine.

Ça, c’est ce que l’Etat pourrait économiser. Du côté des dépenses, le Parisien / Aujourd’hui-en-France a fait le compte de tout ce que les syndicats devraient lui couter en primes olympiques : cheminots, agents de la RATP, aiguilleurs du ciel, policiers ou autres fonctionnaires de l’APHP. Ce que le journal appelle en une la facture social des JO et elle est salée.

Les joies et les peines.

On termine avec des larmes et d’abord de crocodiles. Celle des chancelleries occidentales obligées de présenter des condoléances de circonstances après la mort d’Ebrahim Raissi et surtout celle de nombreux iraniens qui ont célébré dans la joie la disparition de leur président honni.  A Téhéran raconte Delphine Minoui dans le Figaro, « Il régnait hier une étonnante ambiance de fête dans les magasins.  Les clients se regardent d’un air complice et se félicitent mutuellement ».  « Sur les réseaux sociaux, c’est un déluge de blague de jeu de mot. Le hash tag le plus en vogue est Héli-Kotelet », contraction d’hélicoptère et de Kotlet, pour celui qui était considéré comme le boucher de Téhéran.

Des larmes plus authentiques celles-là enfin.  

Hommage de la Provence à Jean Claude Gaudin.

Le quotidien Marseillais consacre 12 pages à l’ancien Maire de la Ville disparu hier. « Il était Marseille » titre le journal sur une magnifique photo noir et blanc pleine page.

Surface de réparation

12 pages pour tout savoir ou presque. Parce que Marseille garde certains secrets et jamais et il n’est jamais question dans ce numéro spécial de la vie privée de ce catholique très pratiquant.

Personnage pagnolesque mais qui savait aussi être un tueur en politique. Chose étonnante pour un Marseillais, il détestait le foot et pourtant il avait été contraint de présider l’OM pendant plus d’un an en 95. « C’est là que j’ai appris ce qu’était une surface de réparation » s’amusait il

En revanche sa « surface de restauration », elle n’avait pas besoin d’explication.

« Jean Claude Gaudin était une tablée généreuse à lui seul écrit François Tonneau. Elle s’est étirée sur plus de 50 ans se nourrissant de plats en sauce et de politique à l’ancienne ». 

Monsieur le Maire était incapable d’envoyer un mail ou un texto parait-il mais il n’avait comme personne le sens du contact. Sophie Manelli raconte que depuis qu’il n’était plus aux affaires, il arrivait que Jean Claude Gaudin appelle son chauffeur : « emmène-moi faire le tour de la ville lui demandait-il....  Que je touche des mains ».