Les contrôleurs aériens, Sciences Po, les femmes corbeaux et la musique qui fait mal aux oreilles

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. 

Vivons heureux, négocions cachés.

C’est un accord qui devait rester secret mais c’est raté car il fait la une des Echos ce matin.

Il s’agit des détails de la négociation de la semaine dernière entre les contrôleurs aériens et le gouvernement pour qu’il lève leurs menaces de grève, au moins jusqu’après les JO.

Pourquoi devait-il être rester secret ? Parce qu’aux regards des avantages obtenus par les syndicats de la SNCF, on se dit que les cheminots sont vraiment de petits joueurs.

Concernant la fin de leur carrière, les contrôleurs aériens ont obtenu tout ce qu’ils voulaient. A savoir les plus hauts indices de la fonction publique. Sachant qu’ils partent déjà à la retraite à 59 ans.

Concernant leurs revenus. La hausse moyenne de rémunération obtenue serait de l’ordre de 1.500 euros par mois en moyenne.

Enfin, Le Syndicat des contrôleurs aériens a aussi obtenu révèle Bruno Trévidic 18 jours de récupération supplémentaires. Bref le beurre, l’argent du beurre, et un bisou de la crémière.

Comme l’explique un contrôleur un rien cynique. « Je suis à 32 heures par semaine, avec les jours de récupération supplémentaire nous allons donc travailler moins pour gagner plus. A titre individuel je ne vais pas m’en plaindre mais cela ne rendra pas la navigation aérienne plus efficace... »

Voilà en tous cas ces avantages sont à faire pâlir d’envie la plupart des agents de la fonction public résume les Echos. C’est d’ailleurs probablement la raison pour laquelle le ministère des transports avait demandé la plus grande discrétion.

« Science Po... Grom ! »

Autre accord salué par le gouvernement, celui obtenu par la direction de Science Po.

Scandaleux ! C’est le titre de l’éditorial d’Etienne de Montety à la une du Figaro, qui revient donc sur cet accord pour obtenir la levé des blocages de l’Institut par l’extrême gauche.

A la une de l’Opinion, Rémi Godeau commente : « Débordée par le conflit israélo palestinien, la direction n’est plus capable de maitriser une école noyautée par la gauche radicale, des activistes qui marient wokisme et islamisme, jusqu’au frontière de l’antisémitisme »... 

« Je ne reconnais plus l’école que j’ai intégré il y a 6 ans témoigne ainsi un étudiant dans le Figaro ». « Pour moi qui venais d’un petit lycée du Finistère, Science PO c’était un investissement intellectuel et financier. Aujourd’hui on doit se taire face à une minorité bruyante ». 

Une minorité qui a donc obtenu, la levée des sanctions pour ces militants et la tenue d’une sorte d’AG où les activistes pourront à loisir contester les partenariats de l’école avec des universités ou des organisations soutenants l’Etat d’Israël. Mais sans attendre révèle Caroline Beyer, la famille de l’économiste Jean Paul Fitoussi a annoncé qu’elle suspendait immédiatement le partenariat entre sa fondation et science po... Ou plutôt Science Po Grom ! Comme l’appelle désormais KAK le caricaturiste de l’Opinion.

Les Femmes corbeaux

A la une également un dossier que ne liront probablement pas les militants de Science Po et pourtant, le sujet devrait mobiliser tous les défenseurs des droits humains en général et ceux des femmes en particulier.

Le Parisien aujourd’hui en France consacre sa une à la répression féroce qui redouble en Iran.

Dans ce pays totalement fermé aux journalistes occidentaux, le régime fait régner la terreur. Leur cible, toutes les femmes qui ne portent pas ou mal le voile. Un rappeur célèbre vient d’être condamné à mort.

Et Face à la jeunesse iranienne qui résiste, « il y a des silences minable » écrit Nicolas Charbonneau dans son éditorial. « On aurait aimé entendre les intellectuels, les néo féministes, les artistes et les étudiants d’ordinaire toujours prompt à s’indigner soutenir ces iraniennes qui ne veulent pas vivre comme des « femmes corbeaux ».

Mais non, silence radio...

Chapeaux à fleurs et casques lourds

Mais on va terminer ce matin avec une femme qui n’a rien d’un corbeau. Ce serait plutôt un oiseau multicolore et chapeauté. Il s’agit d’Amélie Nothomb.

Et c’est le parisien qui l’interroge en compagnie de l’un de ses musiciens préférés. Parce qu’Amélie Nothomb écoute donc de la musique. Enfin de la Musique... Préparez vous à de la stupeur et des tremblements il s’agit de heavy métal ! Son groupe préféré s’appelle Tool. Avec ces chapeaux ronds, Amélie Nothomb en est fan... « Ils vivent dans le Colorado et ils tirent à vue sur les journalistes qui s’approchent. C’est mon fantasme » raconte-t-elle à Éric Bureau.

L’écrivaine qui explique qu’elle est même allée les voir au Hellfest, la grand messe annuelle qui se déroule à Clisson à côté de Nantes.

Et Amélie Nothomb y dort même au camping.

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