Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les journaux s'intéressent à Hervé Renard qui est fatigué par l'actualité, à la prise d'Emmanuel Macron et à la viste du Pape à Marseille.
Le renard qui faisait l’Autruche.
C’est Anne-Sophie Bourdet qui nous raconte les faits en dernière page de l’Equipe.
Au cours d’une conférence de presse, Hervé Renard le sélectionneur de l’Equipe de France féminine de football a évidemment été interrogé sur la situation brulante au sein de l’équipe espagnole et la démission du président de la fédération après cette affaire de baiser forcé. Tout le monde a suivi cela mais pas lui : " Il n’y a que le football qui m’intéresse, le reste me fatigue, je ne lis pas ses informations là.. Même si je peux comprendre qu’il y a des choses… Je suis focalisé et j’aime le football le reste n’est pas de mon ressort… Tout le reste me fatigue…"
Voilà, le harcèlement dans le sport, les migrants, l’Ukraine, les problèmes de pouvoir d’achat des Français… Par pitié n’embêtez plus Monsieur Renard !
C’est vrai que l’actualité est fatigante, prenez l’interview d’Emmanuel Macron, hier.
C’est ballot personne n’a retenu la même chose.
Le président ne voulait pas laisser passer l’occasion de dire que la semaine s’était bien passée, explique le Figaro. La venue du Pape à Marseille, la Visite de Charles III… Résultats ces derniers jours plusieurs communiquant le poussaient à prendre la parole : « Il ne faut pas banaliser cette semaine historique » insistait l’un, « Il faut capitaliser sur une rentrée en ordre » plaidait un autre.
Le chef de l’État voulait diffuser un message d’optimisme, explique Cécile Cornudet des Echos, mais on retiendra d’abord qu’il a concédé un nouveau chèque carburant pour les classes moyennes.
Confirmation à la Une du Parisien Aujourd’hui en France : Emmanuel Macron annonce 100€ par voiture et par an pour les plus modestes » titre le journal.
Une annonce qui détonne, explique le quotidien. Détonne et étonne à trois jours de la présentation du budget qui doit siffler la fin du quoi qu’il en coute. Et de rappeler aussi qu’il y a un mois Elisabeth Borne avait fermé la porte à toutes nouvelles aide. Surtout ce nouveau coup de pouce aux automobilistes intervient alors que ce lundi le chef de l’État doit présenter les grandes lignes de la planification écologique.
Oui, il « Adoooore la Bagnole ».
C’est la petite phrase qu’a retenu Paul Quinio, l’éditorialiste de Libération et qui ne passe pas.
Parce que cette interview avait un objectif, explique-t-il. Faire mentir tous ceux qui considèrent qu’Emmanuel Macron n’a jamais réussi à donner à son action une véritable ligne verte.
Les détails des mesures présentées lors du conseils de planification écologiques diront s’il est en passe de se débarrasser de sa réputation de président vert pâle. Mais de toute évidence Libération ne croit pas à un président qui dit qu’il « Adoooore la Bagnole ».
Sinon les journaux reviennent sur la visite du pape à Marseille.
Là encore, c’est amusant de constater que vos gazettes n’ont pas entendu les mêmes choses.
Jean Emmanuel Ducoin de l’Humanité, retient que pour le Pape « Les migrants qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, il cherche l’Hospitalité ».
Le Figaro pour sa part souligne que François a adressé un avertissement sans concessions sur la question de la fin de vie. Et ce n’était pas prévu explique le journal mais l’euthanasie s’est invitée dans le voyage du pape. Au point se s’imposer comme la note finale de ce déplacement en particulier dans la traditionnelle conférence de presse dans l’avion du retour.
« Avec la vie, on ne joue pas ni au début ni à la fin » Une phrase claire qu’il a relancée et qui résume la pensée de l’église sur l’avortement comme sur l’Euthanasie ».
Sur cette visite, La Croix consacre cinq pages à l’évènement. De longs papiers mais aussi le petit billet quotidien d’Alain Raymond qui souligne malicieusement que le pape aura aussi mis fin à un insoutenable suspense créé par lui-même. À savoir : Oui ou Non Marseille est-elle en France ? On se souvient effectivement que François avait déclaré venir à Marseille mais pas dans notre beau pays.
Pour éviter que nous ne devenions complètement fou François a donc lancé aux 60 000 personnes venus au stade vélodrome « Bonjour Marseille, Bonjour la France » !
Un immense soupir de soulagement a parcouru l’assistance s’amuse le chroniqueur : "Les Marseillais savaient enfin dans quel pays ils habitent".
Hier soir les mêmes Marseillais ne savaient plus où ils habitaient.
Hier se déroulait le classico : PSG Marseille qui a tourné à l’avantage des Parisiens : 4-0 quand même.
L’OM fait naufrage à Paris, se désole la Marseillaise. L’Humiliation ! titre la Provence. Dans ses colonnes, Jean Claude Leblois, cravache à la main écrit que les Marseillais ont donné l’impression de se rendre dans le donjon parisien, plus à une session de bondage, domination sado masochiste plutôt qu’a une rencontre de football.
L’OM n’a fait quasiment que subir, poursuit-il, les joues tendues et les fesses rougies.
Enfin, lui aussi a eu droit à une grosse fessée médiatique et il s’exprime enfin. C’est Libération qui l’a convaincu de prendre la plume.
Il s’appelle Franck Krawczyk, il est compositeur pianiste et professeur au conservatoire supérieur de Lyon. Et c’est lui qui a eu la lumineuse idée de demander à des enfants de chanter les hymnes pour la coupe du monde de Rugby.
Vous vous en souvenez après le fiasco tout a été abandonné en vitesse.
Le compositeur persiste et signe parce qu’en fait on n’avait rien compris. L’idée c’était de mélanger les chants des jeunes a ceux des joueurs afin qu’ils entrainent les spectateurs. « Mais la pression pseudo patriotique a été la plus forte enrage le compositeur. Notre Berlioz des avant match réfute aussi l’idée que les enfants ont chanté en canon. Le décalage entendu à a télévision n’est pas dû à la partition mais à l’écrasement du son par les supporter.
Voilà Salaud de public…
On a bien envie de demander ce qu’il en pense à Hervé Renard…