Trump qui fait peur, des migrants qui ne sont pas ceux que vous croyez et une histoire de revenants

  • Copié
, modifié à

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la sortie de Donald Trump qui affolent les chancelleries de l'Otan, le voyage de plus en plus dangereux des animaux migrateurs et le référendum d'initiative partagée sur l'Immigration.

Donald Trump affole les chancelleries.

La sortie n’a duré que 25 secondes, raconte Laurent marchand à la Une de Ouest France. Lors d’un meeting électoral, Donald Trump a fait le récit d’un dialogue qu’il aurait eu avec un chef d’Etat d’un pays membre de l’OTAN : « Si on ne paie pas et que l’on est attaqué par la Russie, est ce que vous nous protégerez ? » Lui aurait-il demandé.

« Non !, affirme avoir répondu Trump. En fait je les encouragerai même à faire ce qu’ils veulent Vous devez payer vos factures ».

Stupeur sur le vieux continent où ces propos ont immédiatement irradié un sentiment d’insécurité écrit l’éditorialiste de Ouest France. Avant d’ajouter que « Le fait que Trump se permette de dire qu’il encouragerait Poutine à poursuivre son œuvre d’agression est proprement inacceptable ».

« Sur les 31 membres de l’OTAN seuls 11 respectent la règle des 2% de PIB consacrés en dépenses militaires » explique Patrick St Paul dans le Figaro. La France est à 1,9% ; l’Allemagne 1,57 % et l’Espagne 1,26.

« Au lieu de se plaindre d’un nouveau coup dur, il est urgent pour l’Europe d’être enfin à la hauteur des deux menaces sérieuses de l’époque : une attaque russe et un abandon de l’allié américain.

L’Europe doit se réarmer et organiser enfin sa défense collective ».

« Désormais l’Europe n’aura plus aucune excuse si Donald se désengage de l’Alliance Atlantique » -écrit aussi Lucie Robequain dans les Echos. « En 2016, son élection avait surpris tout le monde, cette fois ci, nous voici prévenus. A nous de mettre cette année de transition pour nous y préparer ».

Vol de migrants

Autre grand sujet ce matin : l’immigration. En première page le Figaro s’inquiète du voyage de plus en plus périlleux des candidats au départ. « Ils parcourent des milliers de kilomètres à travers les déserts ou les océans pour se nourrir -écrit Delphine Chayet, ils sont confrontés à d’énormes défis tout au long de leur parcours mais aussi une fois arrivés à destination ». Et vous les découvrirez en Photo à la une du Figaro…

Comoriens, somaliens en partance pour Mayotte ? Non ! Grues cendrées, Bernache du canada, chauvesouris, éléphants et même requins. Des animaux migrateurs de plus en plus en danger titre le journal. « La moitié des espèces répertoriés sont en déclin, une sur cinq est même menacée d’extinction… Comme ces animaux ignorent les frontières et les législations nationales, seuls des efforts coordonnés peuvent leur donner une chance » -explique la rédactrice d’un rapport international sur le sujet.

Une offensive juridique, politique et démocratique

Ce qui nous amènent à parler maintenant de notre législation nationale et de ce « Référendum d’initiative partagée » qui réjouit ce même Figaro : « Les Républicains ont donc décidé de rappeler la loi immigration aux bons souvenirs du gouvernement et du conseil constitutionnel en lançant une procédure de RIP » -écrit Paul Laubacher. « C’est une offensive à la fois juridique politique et démocratique -explique Éric Ciotti au journal-. Pour la première fois les Français pourront être consulté sur l’immigration ».

Alors n’anticipons peut-être pas trop.  L’affaire est complexe rappelle le Parisien… « Le RIP doit d’abord être lancée par 185 parlementaires, elle doit ensuite être validée par le Conseil Constitutionnel.  Et surtout recueillir la signature de 5 millions de citoyens.

Le RIP rappelle le journal, est pour l’heure une procédure qui n’a jamais abouti.

Passer des « pin-pons » à trois collaborateurs dans quatre mètres carrés.   

On termine par une histoire de revenants mais qui ne fait pas peur. Ces revenants ce sont juste d’anciens ministres éconduits contrait de rejoindre l’Assemblée nationale. C’est un lieutenant du Président qui leur a trouvé ce surnom explique Pauline Théveniaud du Parisien. Parce qu’ils reviennent aujourd’hui au Palais Bourbon. Certains n’y ont même jamais siégé : Borne, Dussopt, Véran, Beaune. Ils sont 9, et pour eux, c’est un peu comme partir dans les mines de sel explique finalement le journal…

« Ils vont passer des ministères et des pin-pons à trois collaborateurs dans quatre mètres carrés » lâche un brin goguenard un député marcheur.

Véritable parcours du combattant, il va leur falloir se trouver un bureau, un siège en commission et puis une place pas trop pourrie dans l’hémicycle.

Apparemment c’est pour Olivier Véran que ce serait le plus dur. Rendez-vous compte : « L’ancien porte-parole n’a pas fait de son ni d’image depuis le 12 janvier ».  Un mois complet de silence médiatique, une sorte de carême avant l‘heure. « Pour lui ce n’est pas facile » commente un député compatissant.

On se permettra juste de faire remarquer que Député de la République, il y a quand même pire comme déclassement social.

Les chroniques des jours précédents