Un espion, la liberté de la presse et un footballeur qui débloque

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le Conseil d'État qui somme l'Arcom de mieux contrôler CNews, un espion à la solde du KGB dans les années 70 et l'opération de déstabilisation de la Russie en matière de communication.

L’espion qui venait de l’Express

C’est une histoire d’espionnage que l’on croirait sortie d’un roman de John Le Carré. Celle d’une des figures du journalismes des années 70 qui fut un espion à la solde du KGB. C’est Etienne Girard qui nous la raconte dans l’Express cette semaine.

Philippe Grumbach était le prototype même du journaliste influent.

Intime de Pierre Mendes France, de François Mitterrand connaissant le banc et l’arrière-ban de la vie politique et culturelle française. En fait il travaillait pour les services secrets soviétique…

Il était entré au KGB en 1946 pour des raisons idéologiques, il y était resté pour l’argent. Utilisé comme agent d’influence et d’information, il avait mené directement des missions d’intoxication. Celle par exemple consistant à tenter d’empêcher l’élection de Giscard en 1974. Raté !

Mais pas à un paradoxe près il deviendra un giscardien pur et dur…  En 1977, le canard enchainé le décrivait comme "l’un des conseillers les plus écoutés" de VGE. Celui-ci a failli l’imposer à la tête de RTL, Il aura finalement dirigé l’express pendant plus de 7ans…

Pravda.com

Autre temps autre méthode mais toujours cette même volonté de nuire. C’est le Point qui nous explique comment les Russes tentent d’intoxiquer l’opinion publique française. Article signé Romain Gubert et Bartolomé Simon.

Pravada.com, (le nom appellerait plutôt à la méfiance) est un site internet dont la maquette ressemble à celle d’un grand média occidental racontent-ils. Le contenu n’ a juste qu’un seul but décrédibiliser l’action de la France, et décrire un pays où règne le Chaos : Fausses informations en pagaille, tribunes bien senties de Florian Philippot demandant l’arrêt de l’aide à l’Ukraine. Point de vue dans le même sens de l’économiste Jacques Sapir longtemps proche de Mélenchon.

Difficile d’évaluer l’impact de ces opérations mais comme l’explique un spécialiste au journal : « Il est peu couteux pour les russes de monter une opération de déstabilisation »

Tous fichés !

A propose de déstabilisation un mot aussi de cette menace qui plane désormais au-dessus de nos petits amis de Cnews. L’Arcom, organe de régulation de l’audiovisuel, pourrait être conduite à classifier les interventions des chroniqueurs et animateurs en fonction de leurs opinions politiques.  

Et ce matin le sang du Figaro ne fait qu’un tour…

Le spectre d’une police de la pensée plane sur l’audiovisuel annonce le journal : « En saisissant le Conseil d’Etat l’association Reporter sans frontière a pris un risque immense -écrit Caroline Sallé-, celui de mettre en danger la liberté d’expression ». « Et ceux qui applaudissent la décision devraient se méfier -prophétise un observateur-, Ils oublient que celle-ci concerne tout l’Audiovisuel. Et à ce compte, France Inter devra remplacer la moitié de ses animateurs ».

La liberté ne se divise pas tonne aussi Hubert Coudurier dans le télégramme de Brest. Le Président de Reporter sans Frontière a le droit de ne pas aimer Cnews écrit-il mais quel est le but de sa démarche quelque peu liberticide ou du moins très politique s’interroge-t-il ?

Et Coudurier de conclure par la fameuse et apocryphe phrase de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ».  

Sinon à la Une c’est cette nouvelle grève de la SNCF qui monopolise les gros titres.

Comme toutes les opinions sont à respecter, lisez dans l’Humanité l’interview du Secrétaire Général de la CGT cheminots. Il y explique que ce qui motive les contrôleurs c’est… la sécurité à bord des trains ! Et puis quand même un peu l’argent. Mais « contrôleur est un métier à pénibilité avéré » -affirme le syndicaliste-, Ils sont hors de chez eux une bonne partie du temps et puis argument définitif : « Ils restent à bord même si ce dernier a du retard ou un problème ». Encore heureux qu’on ne les oblige pas à sauter du train en marche !

À lire également aujourd’hui. Les Echos se félicitent du réveil européen en matière de défense.

Comme en réponse aux menaces de Donald Trump, le journal signale que les dépenses militaires des pays de l’OTAN connaissent une croissance sans précédent.

Le choix des armes suite.  L’Opinion se demande ce matin si la France n’aurait pas désormais intérêt à partager sa bombe nucléaire. Autrement dit proposer à nos partenaires européens de bénéficier du parapluie atomique français pour suppléer les Américains.…

A propos de Nucléaire, mais civil cette fois, le Canard Enchainé nous apprend qu’EDF a confié une partie de la maintenance de ces centrales à Amazon.  Bonjour la souveraineté et la protection des secrets de fabrications français !  

Enfin apparemment rien n’est grave dans ce pays tant qu’on ne touche pas à l’arme fatale du PSG. Parce que boum ! M’bappé a encore frappé !

« Le débloqueur » comme l’appelle L’Equipe en gros titre. (C’est le score pas Notre Kylian national qui débloque). Il a donc remis son équipe dans le sens de la marche hier soir en ligue des champions. « Un an après la claque du Bayern, deux ans après la déroute Madrilène. Le PSG n’a jamais paru si proche de retrouver le grand Huit européen écrit le quotidien sportif ».

Mais avec le PSG, attendons tout de même le match retour pour se réjouir.

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