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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Chaque matin, Natacha Polony nous présente les différents éditos qui font la Une de la presse.

 

Le mot du jour : revenant

"En ce jeudi 1er décembre, prévient Laurent Bodin dans l’Alsace, le parfum de Noël ne doit pas nous enivrer. Car aujourd’hui était le jour choisi par la cellule terroriste démantelée dans la nuit du 19 au 20 novembre à Strasbourg pour commettre un attentat à Paris. Aussi cette journée s’annonce-t-elle bien longue à espérer qu’un autre groupe ne devait pas agir simultanément avec les quatre Strasbourgeois écroués en compagnie d’un cinquième, Marseillais". L’inquiétude est palpable ce matin, alors que l’avancée de la coalition à Mossoul et Raqqa fait naître une nouvelle figure : le revenant. "Alors que l’État islamique craque de toute part, constate Michel Klekowicki dans le Républicain Lorrain, les combattants sont nombreux à prendre le chemin de leur pays d’origine. Dans ce reflux, le contingent de djihadistes français pourrait représenter plusieurs centaines de revenants fanatisés, rompus à l’utilisation d’armes et dont il est impossible de mesurer l’éventuel degré de repentance". "Pour quelques-uns interpellés à leur retour, nous dit Laurent Bodin, combien passent entre les mailles du filet et entendent poursuivre leur combat fanatique en France ? Impossible de le savoir, tout comme nul ne peut dire si les mesures de lutte contre la radicalisation sont vraiment efficaces. Quid également des djihadistes et de leurs familles se présentant comme "repentis" ? Sont-ils sincères ou secrètement toujours animés de la même haine contre notre pays ?" Il soutient, donc, l’incarcération systématique, et, dans l’Est Républicain, Philippe Marcacci partage cette conviction : "La plupart du temps, ceux que l'on appelle les "revenants" semblent habités par leurs convictions et une haine inextinguible de leur pays. Même revenus de l'enfer, ils demeurent prêts au sacrifice ultime". Mais la seule réponse pénale semble dérisoire si le seul projet que nous opposons au fanatisme de ces revenants, c’est notre consumérisme fantomatique.