Les Républicains : un petit air d'apaisement

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Chaque matin, Natacha Polony nous présente les différents éditos qui font la Une de la presse.

 

Le mot du jour : apaisement

Est-ce que c’est l’air de la mer qui aurait des vertus apaisantes ? Il n’y eut à La Baule ce weekend ni arène ni gladiateurs. "Si François Hollande comptait sur une grossière bataille de chiffonniers à droite pour tenter de redorer son image, il va lui falloir changer de stratégie" se réjouit Paul Henri du Limbert dans le Figaro. Même satisfecit pour Nicolas Beytout dans l’Opinion : "Les concurrents et leurs soutiens ont compris que les électeurs voulaient la compétition, pas la démolition".
Bon, ça c’est pour les optimistes. Ou ceux dont le cœur penche à droite. Les autres sont moins béats : "Ça promet ! lance Hervé Chabaud dans l’Union. La quincaillerie partisane est sortie, la brocante politicienne solde les idées, les gifles, les claques, sont distribués comme un kit de survie. Le bouclier unitaire est dressé mais les coups pleuvent".

Mais finalement, en dehors du commentaire de combat de catch, on trouve un éditorial intéressant ce matin. Dans les Échos, Cécile Cornudet se penche sur un nouvel enjeu politique : le féminisme. Elle revient sur la fausse polémique autour des propos de Bruno Le Maire, accusé d’avoir dit "nos femmes ont vocation à être visibles". Hauts cris garantis du côté de Cécile Duflot et consort. Mais fausse alerte, la phrase était bien "en France, les femmes sont visibles et n’ont pas vocation à être dissimulées". Phrase féministe banale, nous dit Cécile Cornudet. Mais c’est ça qui est nouveau. Parce que tous les candidats à la primaire de droite ont fait assaut de féminisme, ce weekend. Jusqu’à Luc Chatel qui a osé "Il faut une loi anti-burkini car nous sommes le pays qui a fait la mini-jupe et mai 68". Quand son champion, Nicolas Sarkozy, voulait il y a peu "liquider l’héritage de mai 68". Souvent femme varie ? Candidat aussi…