Selon un constat alarmant que dresse le gendarme du rail, l'Arafer, la SNCF devra faire face à une dette de 63 milliards d'euros à compter de 2026.
L'État a conclu un contrat de performance avec la SNCF.
L’objectif est de rénover le réseau existant. Bravo dit le gendarme du rail (L’Arafer) sur le fond, le réseau a besoin d'un coup de neuf. 28 milliards seront donc consacrés à cette rénovation.
Le second objectif est de remettre financièrement la SNCF sur les rails, l’Arafer est d’ailleurs beaucoup plus inquiet sur l'équation financière.
D'abord le document affirme que la SNCF va faire des gains de compétitivité notamment face à l'arrivée de la concurrence, mais il ne précise absolument pas comment.
Selon ce contrat de performance, la SNCF va pouvoir bénéficier de recette commerciale supplémentaires mais l’Arafer ne voit pas comment. Le TGV est déjà considéré comme trop cher, avec des rames à moitié vides.
Les jeunes préfèrent le covoiturage ou les compagnies aériennes low-cost.
Pour remplir ses TGV, la SNCF doit baisser ses prix notamment grâce à l’offre Oui Go.
Le gendarme du rail s'inquiète donc d'une explosion de la dette qui est aujourd'hui de 42 milliards et qui devrait atteindre les 63 milliards en 2026.
Que faudrait-il faire ?
L'État ferait bien de laisser la SNCF tranquille.
Le problème aujourd'hui, c’est que la SNCF est un jouet aux mains des politiques qui décident de lancer de nouvelles lignes déficitaires.
La ligne Paris-Bordeaux sera forcément déficitaire tout comme Poitier-limoge ou Lyon-Turin.
L'État interfère dans les discussions pour empêcher les réformes. Au printemps dernier, le gouvernement a demandé à Mr Pepy de suspendre sa réforme de compétitivité parce qu'il craignait des grèves en pleine manifestation contre la loi Travail.
Résultat, la SCNF se retrouve aujourd'hui en difficulté, du fait de cette ingérence de l'État dans ses affaires.