Chaque matin, Axel de Tarlé fait le point sur l'actualité économique.
Axel de Tarlé remplace Emmanuel Duteil ce vendredi 1er juin 2018.
L'exception française en matière de chômage. La France reste l'un des pays européens le plus frappé par le chômage.
Ce jeudi, Eurostat a publié le hit-parade du chômage en Europe.
Dans l'union, nous sommes 28 et cela permet donc de nous comparer et de nous situer.
En matière de chômage pour ce qui concerne la France ce n’est vraiment pas glorieux puisque sur les 28 pays, nous arrivons à la 25e place, seuls trois pays font moins bien.
Le taux de chômage en France est de 9,2% derrière l’Italie, l’Espagne ou et la Grèce.
Tout le monde est largement devant nous puisque les Pays-Bas sont à 3,9%, 4,1% pour le Royaume Uni, 3,4% pour l’Allemagne ou encore 2,2% pour la République Tchèque.
On peut espérer que les choses s'améliorent, "la courbe s'est inversée" (comme dirait l'autre !)
Le problème c'est que le seuil de 9,2% serait une limite indépassable, la France bute sur ce qu'on appelle le "chômage structurel" soit le niveau à partir duquel même s’il y a de l’activité, que les entreprises veulent embaucher et que le carnet de commande est plein, le chômage ne baisse plus parce que les patrons ne peuvent plus embaucher, ils ne trouvent plus les candidats. n constate une inadéquation entre la demande et l'offre.
Et c'est exactement ce qui est en train de se passer.
Selon le Baromètre la BPI-Rexecode, 86% des PME disent vouloir embaucher, 52% disent avoir du mal à trouver la perle rare. Le problème c’est l’absence de candidats ayant le profils adapté.
Exemples : Airbus qui cherche des chaudronniers, le patron de café qui cherche des serveurs ou des PME qui cherchent des responsables informatiques.
C'est ça le chômage structurel, un moment où le chômage ne baisse plus parce que les entreprises n'arrivent plus à embaucher.
Avec 9% de chômage, on ne fera pas mieux. Quand on arrive à ce niveau, on observe des tensions, des goulets d'étranglement.
Voic donc les deux mauvaises nouvelles : 9,2% est un haut niveau de chômage mais on ne fera pas mieux, c'est notre maximum.
Toutes les politiques du gouvernement sur la formation ou la flexibilité ne fonctionnent pas ?
On verra pour ce qui est de la formule d'incitation du retour à l'emploi. Mais, en France, il existe (et c'est tant mieux) des filets sociaux et des aides, ce qui fait que rationnellement pour les emplois peu ou mal payés, vous n'avez pas forcément intérêt à accepter.
Il y a également un problème de formation et d’apprentissage pour réorienter les candidats vers les filière en tension comme chaudronnier ou tout ce qui est nouvelle technologie.
Évidemment, ces mesures sur l'apprentissage seront longues à produire leur effets parce qu'on parle de jeunes qui ont 15 ou 16 ans.