Le billet de Nadia Daam : Les festivals d’été et leurs particularités

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Chaque jour, Nadia Daam vous présente son coup de patte personnel. En ce mardi les festivals d’été et leurs particularités.

Les indices sont concordants : de la même façon que les hirondelles annoncent le printemps, les feuilles qui tombent, l’automne, l’envie de ne se nourrir que de reblochon fondu annoncent l’hiver, tous les signes indiquant l’imminence de l’été sont là :

On a les promos sur les plancha, les cubis de rosé pamplemousse dans les rayonnages chez Carrefour, il est encore plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez l’esthéticienne que chez un ophtalmo, les magazines féminins commencent à donner des conseils pour perdre 3 kilos avant le maillot avec un régime inspiré de l’alimentation des habitants d’un obscur pays sub-équatorial. Pays qui, hasard total, détient aussi le record d’espérance de vie la plus basse du monde. A un moment donné faut choisir, c’est bouffer une demi manioc les jours pairs et être bonnasse en bikini OU vivre après 50 ans hein. On a rien sans rien.

Mais le fait ultime annonçant les grandes vacances, c’est bien l’annonce des premiers festivals d’été. Ces rendez-vous estivaux culturels qui vont rythmer l’été des jeunes et des moins jeunes.

 

Ces festivals se divisent en plusieurs catégories :

Il y a  les festivals de musique dont le line-up (les artistes qui s’y jouent) importent visiblement moins que les tenues vestimentaires des festivalières. Ainsi, le festival californien Coachella ou le britannique Glastonbury sont moins commentés pour les performances des chanteurs que pour les looks du public féminin. Plusieurs marques de vêtements ont même lancé des collections entièrement dédiées à ces festivals comme la marque Pretty Little Thing qui commercialise cette année à l’occasion du festival coachella, le premier string en jean.

En terme des confort et d’élégance, juste après il y a les tongs en skaï. Et puis c’est une tenue qui permet de rapporter de chouettes souvenirs de vacances : infection urinaire, chalmydiae, grossesse non désirée…

Autre catégorie de festival d’été : les festivals eco-friendly. Ce sont ces festivals musicaux qui ont décidé d’être écologiquement responsables en pratiquant le tri selectif, le covoiturage, fonctionnent à l’énergie renouvelable, recyclent les gobelets. Là, a priori rien à dire, sauf peut-être un léger détail technique. Vendre sur les stands du chili con carne aux haricots rouges équitables ET ne proposer au public que des toilettes sèches, ça ne va pas ensemble. Je vous jure que les copeaux de bois, c’est parfait pour un hamster, beaucoup moins pour un festivalier plein de thé vert et de légumineuses.

Et puis enfin, la troisième catégorie : les festivals bretons qui se déroulent à Carhaix, Saint Malo, Saint-Brieuc, Brest,  qui sont très souvent de qualité mais qui nécessite un kit de survie composé d’une parka déperlante, d’un abonnement Ter Intercités et éventuellement d’un foie à double fond. J’ai découvert le chouchen et la pluviométrie à 70% au festival interceltique de Lorient, c’était un super moment mais depuis, je boite.

 

Au moins, grace à ce léger handicap, je ne fais plus la queue aux toilettes sèches.

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