Les responsables camerounais ont signalé la disparition de plusieurs de leurs athlètes à la police australienne avant de déposer plainte. Ces athlètes n'ont pas été enlevés mais se sont volontairement volatilisés dans la ville de Gold Coast.
On va commencer avec l’histoire à peine croyable qui vient d’arriver à la délégation camerounaise aux Jeux du Commonwealth. Elle comptait une vingtaine d’athlètes et on vient d’apprendre que huit d’entre eux ont disparu dès leur arrivée en Australie…
Disparitions signalées par les responsables camerounais à la police australienne, avec une plainte formelle. Oui parce que ces athlètes n’ont pas été enlevés, ils se sont volontairement volatilisés dans la ville de Gold Coast où ont lieu ces Jeux, sur la côte pacifique australienne. C’est ce qui s’appelle "faire défection" ! Ça s’est passé en trois "vagues". Tous sont boxeurs ou haltérophiles, hommes et femmes. D’abord trois d’entre eux ont quitté en douce le village sportif dimanche soir. Lundi, il en manquait deux de plus. Et mardi soir, trois nouveaux lits vides dans les chambrées camerounaises. Comme une épidémie, 8 sur 24 athlètes, c’est quand même un tiers de la délégation. Du coup les autres ont repris l’avion illico, direction Yaoundé.
Ça veut dire que ces 8 athlètes ont la police à leurs trousses ?
Non, pas encore. La police ouvre l’œil, mais pour l’instant elle n’a rien à leur reprocher puisque ces hommes et femmes ont des visas en règle jusqu’au 15 mai. Après, ils seront dans l’illégalité, libre à eux de déposer une demande d’asile. Réaction, ce matin, de celui qui a organisé ces Jeux du Commonwealth en Australie : il disait qu’il ne voulait pas apparaître blasé mais qu’il n’était pas surpris. Et dès janvier, le ministre de l’Intérieur australien avait même lancé une mise en garde aux athlètes sélectionnés, ou plutôt aux "0,5% d’entre eux qui pensent qu’ils peuvent rester au-delà de leurs visas : nous avons des lois très dures et les athlètes seront étroitement contrôlés", avait-il déclaré. Ambiance.
Et quand même, huit ont disparu. Mais ça veut dire que c’est fréquent ?
En fait c’est assez banal, oui. Après les Jeux olympiques de Londres par exemple, en 2012, au moins 21 athlètes ont été portés manquants, dont 7 du Cameroun déjà. Et les autres venaient essentiellement de pays d’Afrique : Soudan, Ethiopie, République Démocratique du Congo, Guinée… Autre exemple, en 2006 les Jeux du Commonwealth avaient déjà eu lieu en Australie, à Melbourne. Et là, plus de 40 athlètes et membres de délégations s’étaient évanouis dans la nature. Certains demandent l’asile, quelques-uns l’obtiennent et ça aide sans doute un peu quand on est bon dans sa discipline. Deux des haltérophiles qui concourent pour l’Australie en ce moment, aux Jeux de Gold Coast, sont d’anciens réfugiés camerounais.
Plus près de nous, en Belgique, c’est un parti qui crée la polémique. Pas n’importe quel parti, on va le voir. Isabelle Ory, vous êtes la correspondante d’Europe 1 à Bruxelles. Ce parti s’appelle Islam, il prône la charia et il veut se présenter aux élections…
Oui, ce parti vient de présenter les grandes lignes de son programme. Pour les élections municipales prévues en octobre, il veut présenter des listes dans 28 communes, notamment des arrondissements de Bruxelles. Les responsables d’Islam le disent posément et clairement, ils visent l’instauration d’un Etat où la charia est la loi. Et pour commencer d’ailleurs, il veulent séparer les hommes et les femmes dans les transports publics belges. Et bien sûr, ses fondateurs refusent de mettre des femmes en tête de liste, car forcément elles doivent suivre les hommes. Selon eux, les musulmans représentent déjà un tiers de la population dans la capitale, Bruxelles. Ils affirment qu’ils seront majoritaires d’ici 2030 donc il faut les représenter politiquement.
Quelles sont les réactions en Belgique ?
Elles sont de deux ordres et c’est ce qui est intéressant. Première réaction, beaucoup de bruit médiatique et politique. Plusieurs dirigeants politiques belges sont partis bille en tête contre Islam, la droite nationaliste flamande a multiplié les déclarations fracassantes. Beaucoup demandent son interdiction pure et simple, ce qui n’est pas si facile en Belgique car la laïcité n’est pas inscrite dans la constitution. Et puis, deuxième réaction, des appels à prendre un peu de recul. Des éditorialistes pointent que ce parti existe depuis 2012, qu’il n’a que deux élus à l’échelle du pays, deux conseillers municipaux. Aux législatives, il a réuni 13.000 voix. C’est très peu dans un pays de 8 millions d’électeurs où le vote est obligatoire. D’où une nouvelle polémique : est-ce que les politiques et les médias n’ont pas fait une énorme pub à quelques provocateurs ? C’est vrai que là, ils peuvent se frotter les mains.
Mais les musulmans belges, on les entend dans ce débat ?
Plusieurs représentants de la communauté se sont exprimés pour dire leur dégoût des idées véhiculées par ce parti, mais aussi leur colère de l’exploitation politique qui en avait été faite. Certes, un islamologue pointe que le parti peut potentiellement séduire les jeunes radicalisés, un peu comme la propagande de Daesh, mais les musulmans de Belgique répondent qu’ils n’ont pas envie d’être assimilés à ces cas isolés.
En bref, un monument érigé en l’honneur de Youri Gagarine, le premier homme à avoir été dans l’espace, a été posé puis retiré en un temps record !
La ville de Belgrade, en Serbie, a voulu rendre hommage au cosmonaute russe. Dimanche, un nouveau monument a donc été installé dans une rue qui porte son nom. Mais il a tout de suite été la risée de tous. Médias, réseaux sociaux, ça a été un festival, à cause de la disproportion ridicule entre le socle, très haut, bien plus grand qu’un homme et le petit buste de Gagarine posé dessus. On ne voit même pas s’il a des épaules, seul son casque de cosmonaute émerge. "Le seul moyen de le voir est de vous auto-lancer dans le ciel", en rigole un site d’info serbe. Du coup, le monument qui devait être inauguré demain a déjà été retiré.