Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
C’est aujourd’hui le "Black friday", le jour des promos les plus folles.
Il s’agit d’une immense opération commerciale qui nous vient des États Unis. Est-ce que ça prend en France ?
D'après les experts, non ça ne prend pas beaucoup en France. C’est une énième opération commerciale après les soldes, les foires aux vins, les ventes privées, la saint Valentin ou la fête des mères. Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, en France personne ne pose une journée de congés pour le Black friday, c’est une tradition 100% américaine qui ne s’est pas transposée chez nous.
Est-ce tout de même un succès commercial ?
C’est un carton pour ceux qui jouent vraiment le jeu, c’est à dire 24 heures de promos intenses avec des prix cassés sur des produits actuels allant de -50 à 75%.
En France, cette opération a été lancée il y a trois ans, on peut même dire deux ans car l’année dernière c’était à peine quelques semaines après les attentats du vendredi 13 novembre, ça faisait trop de le nommer en plus le vendredi noir.
D’ailleurs certains depuis n’ont pas hésité à changer le nom comme le "White friday" sur le site de commerce en ligne Brandalley.
Apple qui ne consent jamais à la moindre réduction a envoyé un mail à ses clients pour leur dire que la marque leur donnait rendez-vous, aujourd'hui le 25, pour "une journée spéciale shopping".
Auchan aussi attend une forte hausse de la fréquentation ce week-end et propose ainsi une réduction de 50% sur les jouets si vous êtes un fidèle client.
Donc pour ceux qui jouent le jeu, c’est un bon plan sinon cela devient une simple opération commerciale.
Finalement, c’est sur internet ce "Black friday" ?
C’est effectivement sans doute une fois de plus le digital qui va l’emporter.
D'après les prévisions de certains analystes, cette année devrait être un succès sur la toile avec des géants comme Amazon, la Fnac, Darty et Toys''R''US où les dépenses risquent d’être plus fortes.
D’ailleurs sur Amazon, on est carrément sur une semaine entière de prix cassés.
D’où vient cette expression étrange du "Black friday", du "vendredi noir" ?
La légende raconte que ce vendredi noir fait référence aux embouteillages du lendemain du repas de la Thanksgiving qui est un jour férié aux États-Unis. Les retours montraient des routes noires de monde.
Nicolas carreau pour le Livre du jour
Comme tous les vendredis, il ne s’agit pas d’un livre, mais d’une revue.
Science et Vie Junior, le numéro de décembre. C’est Natacha Polony qui a prêté son exemplaire à Nicolas Carreau parce qu’il était attiré par cette Une et ce titre : Les huit cerveaux les plus étranges. Des cas extrêmes et fascinants de gens qui ne voient pas le monde comme nous, à cause d’un dysfonctionnement de leur cerveau.
Par exemple ?
Par exemple, le déjà-vu permanent. Vous savez, ça nous est tous arrivé de nous dire : "tiens, j’ai déjà vécu ce moment". Eh bien, un jeune Anglais de 21 ans vit ce type de phénomène en permanence. Il prend l’avion, il a l’impression de déjà connaitre l’hôtesse, il regarde les infos, il a l’impression qu’il a déjà tout entendu. Pire : il a des déjà-vu de ses déjà-vu. C’est-à-dire qu’il se dit : "j’ai déjà vécu cette scène dans laquelle il avait déjà ressenti ce même déjà-vu".
Mais on sait pourquoi, médicalement ?
On sait à peu près. C’est le même mécanisme que nos déjà-vu à nous. C’est un bug dans le cerveau. Il existe une zone de familiarité qui nous alerte quand elle repère quelque chose de connu dans notre environnement. Pour reconnaitre un ami par exemple, parmi la foule. Mais parfois, le système se déclenche par erreur. Dans le cas de notre jeune anglais, cette zone a disjoncté et s’active en permanence. À l’inverse, Patricia, une suisse, est prosopagnosique. Suite à un accident, elle est devenue incapable d’identifier les visages. Elle ne reconnait même pas sa propre fille… Elle voit très bien, pas de problème de mémoire non plus. Simplement, son cerveau ne peut plus associé des traits du visage à une identité… Il y a aussi le cas incroyable d’Adela qui ressent réellement la douleur des autres. Ou l’homme qui ne voit que la moitié du monde. Son cerveau n’intègre que la moitié droite de ce qu’il voit ! Et puis d’autres cas incroyables à découvrir dans Science et Vie junior, avec à chaque fois une explication claire et des dessins très bien faits. Mais il est aussi question dans ce numéro des astéroïdes, D’Orang-Outan qui parle, des glaciers, etc.
Un numéro très riche et accessible donc.
Marguerite Lefebvre pour la presse quotidienne régionale
À la Une ce matin, l'électricité
Oui et plus particulièrement le prix de l'électricité qui risque de flamber. C'est ce que redoutent plusieurs de vos quotidiens ce matin.
"Haute tension à venir" titre le Progrès qui nous rappelle qu'une dizaine de réacteurs nucléaires sont à l'arrêt et qu'EDF doit réaliser de gros investissements pour les maintenir en état. Pour le quotidien de Lyon, Il y aura une répercussion sur le montant de nos factures.
D'où l'intérêt de contrôler davantage sa consommation et pourquoi pas de prendre le virage du numérique. Une révolution pour le Dauphiné qui présente les nouveaux compteurs. Ceux qui peuvent communiquer, baisser le chauffage en votre absence, gérer de manière plus intelligente votre consommation pour limiter le montant de votre facture.
Des factures qui sont tout de même pour l'instant parmi les plus basses d'Europe. Le Républicain Lorrain nous fait prendre un peu de hauteur. Si les prix augmentent en France augmentent, ils restent très bas. Les Allemands par exemple, paient environ 70% de plus que nous pour se fournir en électricité.
La personnalité du jour, une boulangère.
Oui une boulangère qui s'est lancée à sa manière dans le combat contre les violences faites aux femmes puisque c'est aujourd'hui la journée internationale contre ce type de violences, L'Union nous raconte ce matin l'initiative de Marie-Anne Nollevaux.
Cette boulangère basée à Laon dans l'Aisne a choisi de proposer à ses clients une nouvelle pâtisserie. Un petit macaron, un peu différent de ceux qu'on trouve habituellement, puisque sur celui-là est dessiné un nombre : 39.19.
C'est en fait le numéro d'urgence que doivent composer les femmes victimes de violences conjugales.
Anne-Marie Nollevaux explique que lorsqu'une de ses amies en a été victime elle n'a pas su quoi faire. Elle souhaite que cette ligne d'urgence soit connue de toutes et de tous.
Ce numéro se retrouve donc sur ses macarons framboise pistache ce matin. Ils seront vendus deux euros et une partie des ventes ira directement au Centre d'information pour les droits des femmes et de la famille.