Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
À l’occasion de la semaine du goût jusqu’à dimanche prochain, nous allons parler du petit-déjeuner pour lequel les offres se développent de plus en plus.
Pourtant d'après une étude du Credoc, l'observatoire des conditions de vie à la maison, les Français petit-déjeunent en moyenne 14 minutes par semaine.
Ce qui revient à un peu moins de trois minutes par jour et une personne sur cinq ne prend carrément pas de petit déjeuner.
C 'est pour cela que les industriels comme les restaurateurs proposent de plus en plus d 'offres "déstructurées" pour relancer ce moment longtemps mis de côté.
D'abord du côté des supermarchés, est-ce que les rayons petit-déjeuner fonctionnent ?
Les produits traditionnels stagnent tandis que les ventes de céréales baissent de 1,6% par rapport à l’an dernier.
Face à ce constat, les industriels ont misé sur la transparence, en indiquant la composition des produits. Par exemple, ils mentionnent maintenant 100% blé français. On trouve d’ailleurs sur ce segment de nombreux biscuits aux céréales comme chez Belvita par exemple. Vous trouvez aussi des moelleux aux chocolat fruit rouge et céréales complètes. Cela permet de ne pas sauter le repas, et le fait que ce soit en sachet individuel cela permet de le manger dans les transports ou en arrivant au travail.
Les confitures et les miels, qui sont moins nombreux eux, ont le vent en poupe. Ce sont les produits un peu plus authentiques qui tirent leur épingle du jeu.
D'abord le bio, par exemple, la marque Lidl vient de se lancer sur ce créneau avec une confiture bio à 1,09 euro.
Ou encore la mythique confiture Bonne maman qui mise sur l'innovation cet automne avec trois nouvelles recettes en rayon : caramel à la vanille de Madagascar, fleur de sel de Guérande et praliné noisettes.
Ce sont donc les innovations ou les produits dit "sains" qui tirent leur épingle du jeu et que l’on consommera volontiers.
Même les restaurateurs s'y mettent ?
Oui et la tendance c 'est le petit-déjeuner sain. Dans les villes, vous avez énormément de cafés ou de bar-tabac qui ont désormais leur formule petit-déjeuner.
Les hôtels aussi ont revu leur formule petit-déjeuner. Ce ne sont pas les tartines de pain beurre confiture qui plaisent mais davantage le fromage blanc granola maison ou encore le muesli.
Le granola, ce sont des mélanges de flocons toastés au four pour le muesli, c’est pareil mais avec moins de sucre, avec des céréales et des fruits secs que l’on mélange à un fromage blanc.
L'autre tendance selon un restaurateur ce sont les omelettes à base de blanc d'œuf et les fruits. On est dans le bien mangé et ça se développe tellement que des start up comme Frichti ou Allo petit-déjeuner vous propose même de vous livrer votre petit-déjeuner la veille au soir chez vous .
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Succession de Jean-Paul Dubois aux éditions de l’Olivier.
Un livre en lice pour le prix Goncourt.
Même s’il n’était pas sur la liste, ce livre mériterait que l’on parle de lui. Il s’agit de Succession de Jean-Paul Dubois aux éditions de l’Olivier. Sur la couverture, on voit un homme en plein saut, avec un immense gant sur la main droite. C’est un joueur de pelote basque. Et le roman commence comme ça, dans les années 80, avec un homme, un Français, Paul Katrakilis, médecin de formation, mais qui joue pour l’instant à la pelote basque et qui est même payé pour ça. Il vit à Miami, où c’était un sport très populaire à cette époque. Paul a donc sa petite vie en Floride, son bateau, ses copains et son chien Watson, le climat est doux. Bref, c’est un homme heureux.
Évidemment, ça ne va pas durer.
Eh non ! Un jour, le consulat de France le convoque pour lui apprendre une triste nouvelle : la mort de son père, ou plutôt le suicide de son père. Paul doit donc rentrer en France pour s’occuper des affaires de son père et de la succession. Il est maintenant orphelin et victime d’une étrange malédiction familiale. Sa mère s’est suicidée, son oncle s’est suicidé, son grand-père aussi et maintenant son père. C’est un peu lourd à porter. Il faut dire que la famille de Paul n’est ou n’était pas banale. Son grand-père Spyridon, était le médecin de Staline. Il a fui l’URSS avec une lamelle du cerveau du dictateur dans du formol. Sa mère entretenait une relation ambigüe avec son frère, l’oncle de Paul. Et son père, qui était lui aussi médecin, avait un comportement un peu farfelu. Il n’était pas rare par exemple qu’il reçoive ses patients en short. Mais pour Paul, c’était surtout quelqu’un d’assez distant et d’assez peu sympathique. Il rentre donc en France, à Toulouse, et contre toute attente, lors de la cérémonie d’adieux, il y a foule. Un homme prend même la parole, un ami de son père manifestement, et brosse le portrait d’un saint !
Il va découvrir son père après sa mort ?
Absolument. D’autant qu’il décide de prendre sa succession, de s’installer dans son cabinet, de prendre sa suite en tant que médecin. Et il va découvrir effectivement certaines choses sur son père qu’il ne soupçonnait pas. Des choses graves. Voilà. C’est un roman bouleversant. L’écriture est précise, sans fioritures et sans jamais, jamais de pathos. Et lisez le jusqu’au bout, ça vaut le coup d’aller jusqu’à la fin.
La succession donc de Jean-Paul Dubois. Peut-être prix Goncourt le 3 novembre prochain donc.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, les vaccins.
Avec ce débat que souhaite initier un homme, victime reconnu d'une réaction immunitaire après un vaccin. Aujourd'hui invalide, explique l'Est Républicain, il plaide pour un débat dépassionné autour de la vaccination.
Parce que c'est vrai dans ce dossier, les avis sont souvent très tranchés. Mais la Voix du Nord le rappelle, dans le cas de la grippe par exemple, elle peut entrainer de graves complications chez les personnes fragiles d'où l'importance de se faire vacciner. Et le quotidien de rappeler que l'an dernier sur 200.000 cas de grippe dans la région Nord Pas de Calais, 96 ont nécessité une hospitalisations et 19 personnes sont décédées de la grippe.
La personnalité du jour, un jeune diplômé.
Et oui, puisqu'il a beau avoir 72 ans, Jean-Jacques Machuret vient de décrocher un doctorat en sciences de gestion. Il s'était pourtant lancé dans la vie professionnelle sans bagage. À 22 ans et sans aucun diplôme en poche, il devient vendeur dans une société automobile. Au fil des années, il gravit les échelons jusqu'à un plafond de verre. À 40 ans, on lui explique que s'il veut grimper encore dans la hiérarchie, il faut qu'il fasse des études. À l'époque, pas question. Il démissionne et se lance en indépendant comme consultant et expert en vente et management. Son agence marche bien, il travaille pour la Sorbonne, le Conservatoire national des arts et métiers. Il publie des ouvrages destinés aux professionnels et au fil de ses rencontres, il décide de sa lancer dans un doctorat. Pour lui, raconte la République du Centre, c'est une nouvelle page qui s'ouvre. Jean-Jacques veut faire connaitre ses travaux et proposer des formations, parce que dit-il, mon grand-père a fait un seul métier, mon père deux et moi trois. Au cours de leur existence, mes enfants auront quatre ou cinq professions dont certaines n'existent pas encore. Il faut trouver, dit-il, le moyen de les préparer à évoluer.