Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les boissons fermentées ont de plus en plus de succès.
D'abord les boissons fermentées ce sont des boissons nouvelles que l'on commence à trouver dans les rayons de la grande distribution. C'est un peu comme des breuvages et les accros au bien manger ne jurent que par ces boissons. L'ancêtre de ces boissons c'est l'hydromel, à base d'eau et de miel car le miel pur ne fermente pas sauf avec l'eau.
Par rapport aux sodas classiques, ces breuvages sont quasiment fait maison. C'est du naturel, très peu sucré, car la fermentation élimine le sucre.
Pour vous donner une idée, pour un litre de boisson, on ajoute 100 grammes de sucre et après le processus de fermentation, il ne reste plus que 20 grammes de fructose.
Tout le glucose a disparu.
On en trouve dans les magasins bio mais aussi dans les Monoprix. Le prix est en revanche un peu élevé puisqu'il faut compter sept euros en moyenne.
Que trouve-t-on dans les rayons ?
Alors vous trouvez tout un tas de boisson aux noms un peu exotiques comme le kombucha.
C'est réalisé à partir de thé noir et d'un champignon et ce mariage déclenche une fermentation un peu complexe. Le jus est quelque peu surprenant, ça ressemble à du thé amer.
Il faut savoir que c'est bon pour la peau, les cheveux désaltérant 100% naturel et excellent pour la flore intestinale car le processus de fermentation développe des probiotiques.
D'ailleurs au début, il ne faut pas en prendre plus d'un verre par jour.
Il existe également le kéfir, c'est une sorte de yaourt à boire.
La légende dit que l'on pouvait vivre jusqu'à 110 ans sans jamais être malade grâce au kéfir.
C'est peu sucré, ça ressemble à du lait caillé, bourré de vitamines B. C'est également une super protection contre les problèmes de peau.
Leurs bienfaits sont-ils prouvés scientifiquement ?
Sur le plan anti inflammatoire et anti oxydant oui, ils sont même préventifs contre certains cancers.
Mais attention tout de même, pour le kombucha, c'est de la fermentation de champignon. Ce n'est pas pasteurisé donc il ne faut en acheter que du bio et ne pas s'amuser à le préparer soi-même.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Dans la peau d’une bête de Charles Foster aux éditions JC Lattès
Nicolas Carreau se prend pour un animal.
Vous n’avez jamais eu envie de vous prendre pour un renard ? De vivre la vie d’une loutre ou d’un cerf ? Charles Foster, l’auteur de ce livre, l’a fait. Ça s’appelle Dans la peau d’une bête, chez Jean-Claude Lattès.
Il s’est pris pour une bête ?
Exactement. Il s’est transformé en différents animaux sauvages pour vivre leur vie, voir ce que ça fait d’être : un cerf, un blaireau, un renard, une loutre donc et même un martinet. Ce n’est pourtant pas un fou, c’est très sérieux. Charles Foster est prof à Oxford, il est vétérinaire et un peu philosophe sur les bords. Concrètement, ça veut dire : "descendre dangereusement l’arbre de l’évolution pour arriver dans un terrier à flanc de colline au Pays de Galles et sous les rochers d’une rivière du Devon, apprendre ce qu’est l’apesanteur, la forme du vent, l’ennui, la sensation d’avoir de la paille dans le nez". C’est bien écrit.
Mais il mange comme eux par exemple ?
Mais oui. Sa démarche est très claire. Ce n’est pas un homme qui se prend pour un animal. Il essaye de devenir vraiment l’animal pour connaitre ses perceptions, sa façon de ressentir le monde. Voici le début du chapitre sur le blaireau : "Lorsque vous mettez un ver dans votre bouche, la chaleur qu’il sent est pour lui quelque chose de sinistre. On pourrait croire qu’il tenterait de descendre dans votre œsophage, où l’obscurité plus grande signifie d’ordinaire pour lui la sécurité, là où il est chez lui. Mais non, il cherche à s’échapper par les interstices entre vos dents. Il fouette vos gencives".
Bon appétit !
Mais le ver de terre, c’est 80% de l’alimentation du blaireau et il vit dans un terrier. C’est ce qu’a donc fait Charles Foster. Il s’est construit un terrier. Voilà. La suite, avec le cerf, le martinet, le renard et la loutre, vous lirez. C’est un livre vraiment étonnant. Plein d’humour, humour britannique bien sûr. Mais pas que. C’est d’abord une réflexion sur le monde animal, sur nous les humains, sur notre instinct et notre manière de ressentir le monde.
Ressentir le monde, Dans la peau d’une bête donc signé Charles Foster.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, un face à face.
Celui d'hier soir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur le plateau de TF1 et France 2. Un débat "coup pour coup" pour La Provence. "À couteaux tirés" pour Ouest France. "Il tourne au pugilat" pour la République du Centre. "Quelle cacophonie" regrette de son côté l'Est Républicain.
Ce débat, Midi Libre l'a suivi aux côtés de militants frontistes à Perpignan. Entre rires, applaudissements et indignations, le siège départemental de la Fédération FN transformée en salle de spectacle avec knackis, chorizo et vin de pays. "Sûre d'elle, plus humaine", des militants et des élus conquis. "Elle l'a laissé KO debout en deux minutes".
"Elle patine, on dirait qu'elle est son élève" assure-t-on en revanche dans le camp d'Emmanuel Macron. Le Journal de Saône-et-Loire a passé la soirée avec les militants d'En Marche, réunis dans un bar de Mâcon. Pour une fois, c'est la politique qui avait pris place sur l'écran géant. Et là encore, adhésion totale : "il est bon" s'exclame l'une. "Il est excellent" ajoute un autre, qui lui trouve déjà quelque chose de présidentiel.
La personnalité du jour apprend l'art du langage à des enfants de quelques mois.
L'art du langage des signes. À Bressuire, dans les Deux-Sèvres, une assistante maternelle a développé une méthode de communication gestuelle pour interagir avec les enfants dont elle a la charge. Méthode venue des États-Unis qui s'adresse aux bouts de chou à partir de six à huit mois, pas avant et jusqu'à ce qu'ils commencent à parler. À la base, il y a une comptine signée qui permettra ensuite à l'enfant de dire s'il a faim, s'il a froid, s'il a envie d'aller dehors, de jouer ou de faire un bisou. "le signe devient le repère, explique Sophie Magnie, l'assistante maternelle dans le Courrier de l'Ouest. Le repère est ensuite associé à un mot." C'est en quelque sorte une étape intermédiaire dans l'apprentissage de la communication : "un peu comme un enfant qui rampe avant de marcher" explique-t-elle. Assurant que la méthode favorise non seulement des interactions pacifiées entre enfants, mais aussi ensuite l'utilisation du langage. "J'ai le sentiment que les tout petits parlent plus tôt et mieux". Aujourd'hui, pour pousser un peu plus loin sa méthode, l'assistante maternelle a suivi une formation pour initier les parents à cette forme de communication.