Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
La chaîne Mac Donald's s’est mise à la livraison à domicile en Asie, elle est également sur le point de s'y mettre aux États-Unis. En cas de succès, ça pourrait être étendu en Europe.
Ce service de livraison de Mac do va être expérimenté dans près de 200 restaurants situés en Floride. Il sera possible de se faire livrer son Big Mac et sa portion de frite pour cinq dollars en plus du prix total du menu. C’ est Ubereats qui sera chargé d’enregistrer et de livrer la commande.
Ça commencera par une phase de test pour vérifier si c’est possible de réceptionner son Big Mac tout chaud comme dans le fast food.
Est-ce un service qui peut marcher ?
La livraison à domicile marche fort en France pour les pizzas et les sushis mais dès que ça devient plus élaboré avec de la viande, des frites bien chaudes. Ça ne convient pas à nous, Français, qui sommes si exigeants en matière de nourriture.
D'ailleurs, c’est parce que nous sommes exigeants que nous avons les fast food les plus en pointe en France.
Les fast food fonctionnent-ils toujours aussi bien en France ?
Oui les fast food marchent très bien et tout le monde s’y est mis même les plus grands chefs qui préparent désormais des hamburgers ou des jambons beurre.
Pour vous donner une idée concernant le hamburger, les volumes ont été multipliés par 13 en 10 ans, on a jamais connu une telle envolée sur d’autre produit de la restauration rapide.
En France, le fast food marche car les chaînes implantées ont su s’adapter à nos exigences de Français.
Et Mac do l’a compris ! Un Mac Donald s français et un mac do américain n’ont rien à voir, ils ont 15 ans d’écart.
Ici, il y a clairement eu une montée en gamme avec des sièges confortables, des produits fabriqués devant vous à la minute, des salades, du pain baguette ou des macarons.
Et quand vous sortez, vos vêtements ne sentent pas la friture. Vous pouvez même enregistrer sur une borne que vous souhaitez du sans gluten et pas de ketchup et l’ordinateur s’en souvient.
Le fast food en France, c’est une quarantaine de produits comme les sushis, les hamburgers, les pizzas mais aussi le pain pita, le ceviche, le couscous ou les crêpes.
Cette montée en gamme était indispensable avec l’arrivée sur le marché français de chaînes comme five Guy s dont Barack Obama dit que c’est son hamburger préféré. À noter que le prix du repas moyen là-bas est le double d’un Mac do soit environ 18 euros. Mais c’est vendu comme un hamburger fait maison avec des produits frais tout comme Steack and chake ou le français Big Fernand créé il y a à peine cinq ans.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Cahiers de l’Herne de Michel Houellebecq
Un Houellebecq un peu particulier.
Ce n’est pas un roman. L’écrivain a le droit à son Cahier de l’Herne, grand format de 400 pages. Seuls les grands écrivains ont le droit à cet égard. Les cahiers de l’Herne, c’est une sorte de portrait par les textes et les auteurs.
Qu’est-ce qu’on y trouve alors ?
Des textes inédits de Houellebecq et notamment des poèmes, des entretiens avec des journalistes aussi. Sa passion pour certaines chansons de variétés, par exemple, mais aussi sa vision de la littérature. Des textes d’autres écrivains qui parlent de lui ou des témoignages de ceux qui l’ont côtoyé ou ont travaillé avec lui, comme Guillaume Nicloux, le cinéaste. Il a tourné un film intitulé L’enlèvement de Michel Houellebecq dans lequel l’écrivain joue son propre rôle. Guillaume Nicloux revient sur leur rencontre, leurs liens. Il retient notamment une chose essentielle de son expérience : Michel Houellebecq ne s’ennuie jamais. "On peut le poser sur un tronc d’arbre et le laisser une heure, il sera toujours là quand on viendra le rechercher. Il aura sans doute bougé d’un mètre, fumé peut-être un paquet de cigarettes en creusant la terre avec ses chaussures et puis observé une limace". Il est curieux de tout, il écoute beaucoup. Il parle d’un souvenir du film aussi, quand il demande à Michel Houellebecq de se laisser mordre par un gros chien dressé. L’écrivain dit "Oooh non" et le cinéaste lui répond : "ben, si". Et Michel le fait, dit-il, alors que Luc Scwarz, le mafieux gitant n’était pas du tout prêt à tenter l’expérience.
C’est un portrait vraiment décalé ?
Oui. On apprend plein de choses, parfois un peu annexes, de la vie de l’écrivain. Mais c’est ce qui rend ce livre passionnant. Il faut lire aussi un abécédaire qui lui est consacré. Il réagit à différents mots, différentes notions. Comme à la lettre k, comme Kitsch. "Idéalement, je devrais réussir à devenir kitsch". Quand c’est vraiment réussi, l’art consiste à produire de nouveaux clichés, donc si ce que je fais est vraiment réussi, cela devrait être considéré comme une source de kitsch futur.
Indispensable pour ceux qui aiment Houellebecq et tous ces textes. Ces témoignages sont à retrouver dans le Cahier de l’Herne qui lui est consacré.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, l'automobile.
En version pratique, avec Sud Ouest qui rappelle que désormais, en cas de réparation, les garagistes sont obligés de proposer des pièces détachées d'occasion. Et comme elles sont 30 à 50% moins chères que les neuves, la facture devrait donc être sensiblement allégée.
L'automobile aussi, en version prévention. Et l'Est Républicain de dévoiler ces chiffres. En Franche-Comté, entre janvier et novembre, 7.300 amendes ont été dressées pour utilisation du téléphone portable au volant. Une mauvaise habitude qui multiplie par trois le risque d'accident.
L'automobile enfin, en version record. Le Progrès raconte ce matin l'histoire d'un sexagénaire qui a roulé pendant 46 ans sans permis. Vendredi, il ne portait pas sa ceinture, c'est pour ça qu'il a été arrêté. Sa voiture, assurée au nom d'un tiers, a été immobilisée. Lui, sera convoquée dans quelques semaines au tribunal.
La personnalité du jour est un ostéopathe pas comme les autres.
C'est le moins que l'on puisse dire puisqu'Emmanuel Dumas est ostéopathe pour animaux. Ce vétérinaire de formation a récemment bifurqué vers cette nouvelle spécialisation. Désormais, à Luzy dans la Nièvre, il manipule chats, chiens, chevaux et vaches. Des veaux en ce moment surtout explique-t-il au Journal du Centre, "avec les vélages, il s'agit surtout d'aider ceux qui peinent à se mettre sur leurs pattes ou à téter". Et le garçon revendique cette approche différente des soins aux animaux. Plus à l'écoute de la bête, de son environnement. Et la demande petit à petit progresse. "Mon père appelait un rebouteux", raconte ainsi un agriculteur nivernais. Lui se tourne vers l'ostéopathe dont l'intervention assure-t-il est primordiale pour maintenir les bêtes en bonne santé et à terme, faire tourner la boutique.