Axel de Tarlé, Anne Le Gall, Alex Taylor et Alexandre Kara font le point sur l'actualité du jour.
Alex Taylor, expert international
Dîner de la dernière chance pour Cameron à Bruxelles ce soir ?
Il présente ses exigences devant les chefs de gouvernement pour que la Grande Bretagne reste dans L’Union Européenne. L'un d'elles notamment serait que les "non britanniques" doivent attendre quatre ans avant de toucher des allocations chômage. Le problème, c’est discriminatoire et heurte le principe fondamental de l’égalité de traitement.
Il va y avoir un compromis ?
Le ton n’y est pas. La presse GB ce matin parle d’un Handbag moment, (un moment sac à main) en référence à Thatcher en 84 qui a exigé "I want my money back" (je veux ma ristourne !).
Ce matin le plus grand sondage jamais fait à la Une du Telegraph, 47% se prononcent pour quitter l'Union Européenne et seulement 38% pour y rester.
Le vrai problème, Merkel le lâche, elle a dit au Bundestag hier qu’elle n’accepterait pas un changement. La reine des compromis de plus en plus énervée par l’attitude bouledogue "c’est ça ou rien".
Quelle issue ?
"Murmurings" (murmures) au 10 Downing Street, une obscure option danoise. (Les danois ont le droit de ne pas vendre leurs maisons à des étrangers). Sinon les chômeurs britanniques devront attendre eux aussi quatre ans avant de toucher des allocations. L’ambiance tendue ce soir, l’Europe trouve le pudding britannique de plus en plus indigeste.
Alexandre Kara, expert politique
Le nouveau président du Conseil régional de Nord-Pas de Calais-Picardie, Xavier Bertrand, a rencontré Martine Aubry hier dans son bureau de la mairie de Lille. La rencontre entre les deux adversaires politiques a duré deux heures et s’est très bien passée.
Pour plus de détails, cliquez ici.
Axel De Tarlé, expert économie
C'est la cadeau star qu'on va trouver au pied du sapin : le parfum.
Le parfum répond à une étrange logique économique : plus c'est cher, mieux ça marche !
Il existe des parfums dit "ultra luxe" comme L'incendiaire de Serge Lutens pou lequel il faut compter 450 euros pour 50 ml.
Les parfums low cost ne fonctionnent pas comme l'expérience BIC en 1998 qui avait lancé un parfum bon marché, vendu à l'époque 25 Francs soit quatre euros qui a fait un véritable flop.
Parce que quand on achète du parfum, on n'achète pas qu'un liquide qui sent bon, on achète un univers, une histoire...
D'où l'importance du marketing et de la publicité, plus importants que "le jus" comme disent les parfumeurs. Le liquide est presque secondaire et ne correspond qu'à 5 % du prix final.
Sur un parfum vendu 100 euros, le premier poste de dépense est la distribution soit environ 35 euros. L'univers de la boutique est Important.
C'est notamment l'une des raisons de l’échec du parfum Bic qui était vendu dans les bar-tabac, dans un univers pas très glamour avec l'odeur du tabac froid.
Ensuite, le second poste de dépense est le marketing, la publicité (pour payer des comédiennes comme Marion Cotillard, Julia Roberts) qui correspond à peu près à 25 euros.
Le flacon et emballage coûte 10 euros soit plus que "le jus" qui n coûte que cinq euros.
Et puis évidemment, la marge de la marque à hauteur de 15 euros.
Le secteur du parfum est donc très rentable et tant mieux, la France étant à la pointe dans ce secteur.
D'ailleurs, le secteur "parfum cosmétique" est l'un des points fort de notre commerce extérieur. à l'export après aéronautique.
C'est donc le second secteur le plus excédentaire de l'économie française, à l'export, avec un excédent de neuf milliards.
Anne Le Gall, experte innovation
L'innovation du jour : une imprimante qui sert également d'usine de recyclage du papier.
Cette machine de 2,5 mètres de long vient d'être présentée au Japon en avant-première mondiale car elle a une double fonction : elle imprime et elle fabrique du papier à partir de feuilles usagées.
C'est comme si on avait une mini usine de recyclage au bureau.
Cette machine conçue par EPSON peut avaler, recracher et fabriquer 14 feuilles par minute soit une ramette de papier reconstituée toute les 35 minutes.
Surtout on n'a plus les vieux tas de vieux papier brouillon qui trainent dans les bureaux en vue du recyclage, là tout se fait sur place.
Comment ça fonctionne ?
Le papier est d'abord broyé et réduit à l’état de fibres, l’encre est ensuite éliminée à la fois par filtrage et effacée par des agents blanchissants, puis des produits liants sont ajoutés à la pâte, qui est pressée pour donner naissance a une feuille blanche et lisse.
La machine peut fabriquer à la demande : des feuilles ou des cartes de visite et ceci sans utiliser d'eau.
On connaissait le nettoyage à sec pour les vêtements maintenant voici le recyclage à sec pour le papier.
C’est un peu trop beau pour être vrai non ?
C’est vrai qu’en attendant la mise sur le marche l’année prochaine.. on ne connait pas la liste des produits chimiques utilisés.
On espère que la machine sera aussi écolo et efficace qu’annoncé car ce ne sera pas du luxe.