David Doukhan, Axel de Tarlé et Anne Le Gall font le point sur l'actualité du jour.
Axel de Tarlé, expert économie
Les Chinois veulent racheter le Milan AC, le mythique club de Silvio Berlusconi qui a gagné sept fois la Ligue des Champions.
Pourquoi les Chinois s’intéressent-ils tant au Football ? Ils ont également racheté, l'an dernier, le club de Sochaux en Ligue 2.
Des émissaires d'Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, étaient hier à Milan pour rencontrer Silvio Berlusconi et racheter son club : le MIlan AC.
Le patron de l'Alibaba (Jack Ma) est à la manœuvre, il agit carrément sur ordre du président Chinois, Xi Jinping, qui est fan de Foot et notamment de Manchester United.
Au-delà de sa passion personnelle, le foot est un fantastique outil d'influence, c'est le sport le plus populaire du monde qui est regardé par plus d'un milliard de téléspectateurs.
Or, la Chine ne brille pas sur la planète Foot, elle n'a d'ailleurs été qualifiée qu'une fois au mondial de 2002 où elle a été éliminée dès le premier tour.
Il faut que ça change. L'objectif est de devenir une grande nation du Foot avec une chine triomphante. Le pays veut organiser la coupe du Monde 2030.
Il s'en donne les moyens en déclarant le football obligatoire dans de nombreuses écoles.
Xi Jinping a commandé la création de 50.000 écoles de formation en 10 ans et demande aux entrepreneurs chinois d'investir dans des clubs de foot de la vrai ligue qui attire non plus des joueurs en fin de carrière comme Drogbha ou Anelka qui ont fait un bref passage à Shangai, mais des jeunes talents prometteurs. Il veut absolument que la Chine devienne la nation du Foot et pour cela, il est prêt à sortir le carnet de chèque.
On dit que Jack Ma, propriétaire Guangzou everGrande, pourrait racheter Milan Ac pour 700 millions d'euros ce qui est très cher.
Pour comparaison, le PSG vaut 75 millions et Manchester City est estimée à 250 millions. On est donc en dehors de toute logique économique.
Cette formule : Quand, les chinois, achètent ils n'attendent pas un retour sur investissement, ils attendent un retour sur influence (ce qui coûte plus cher).
Anne Le Gall, experte innovation
Innovation : des scientifiques français ont réussi à prouver qu'on peut apprendre sans cerveau
La découverte émane du CNRS de Toulouse et c'est une première. Les scientifiques ont utilisé un être vivant dont vous ignorez sans doute l'existence. Il vit caché dans les sous-bois, n'est pas très beau et ressemble à une moisissure jaune et gluante. Cet être unicellulaire que les chercheurs ont surnommé Blob est capable de se déplacer de plusieurs centimètres pour aller chercher sa nourriture.
Les chercheurs ont réussi à lui faire changer d'automatisme pour se nourrir.
Comment ça?
Durant la première étape de l'expérience, les chercheurs ont placé des flocon d'avoine pas très loin du blob, il est allé vers eux pour les manger ce qui est normal.
Ensuite, ils ont mis un piège sur le chemin, des gouttes de substance amère mais comestible. Blob s'en méfie car dans la nature, amer signifie toxique.
Sauf qu'au bout de six jours, les chercheurs ont découvert que Blob savait déjouer le piège tout seul. Cette moisissure a compris que la substance n'était pas toxique, malgré les apparences, et il a emprunte le chemin amer pour récupérer les flocons d'avoine. Il a donc appris à s'adapter, sans posséder un seul neurone.
A quoi ça sert de savoir qu'une moisissure sans neurone peut apprendre ?
On découvre un nouveau fonctionnement de l'intelligence et ça ouvre un champs des possibles. Si une moisissure apprend sans neurone, c'est qu'il existe une forme d'intelligence basique qui pourrait servir à fabriquer des intelligences artificielles simplifiées pour les ordinateurs.
Si une moisissure peut apprendre sans neurone, alors, peut-être qu'une bactérie aussi. Dans ce cas, on pourrait sans doute mettre au point de nouveaux médicaments.
David Doukhan, expert politique
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