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Les Experts d'Europe 1 - 05/10/2017

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Roland Pérez, Aurélie Marcireau et Alain Cirou évoquent des questions de droit, de politique et de technologie.

 

Politique - Aurélie Marcireau

On revient ce jeudi sur des paroles d’Emmanuel Macron hier lors d’un déplacement en Corrèze, une petite phrase qui agite le monde politique.

Si Vous avez aimé "les fainéants", "ceux qui n’aiment pas les réformes" et "ceux qui devraient travailler pour s’acheter un costard", vous allez adorer "Ceux qui foutent le bordel". C’était hier, lors d’un déplacement sur le thème de la formation professionnelle et c’est signé Emmanuel Macron.

Ses propos ont été captés par les médias lors d’un échange entre Alain Rousset (président de la région Nouvelle Aquitaine) et Emmanuel Macron. Alain Rousset parle d’une fonderie qui a du mal à recruter et ce dont parle Emmanuel Macron ("qui foutent le bordel et devrait plutôt aller chercher des postes dans cette fonderie") ce sont des salarié de GM&S qui manifestent à quelques mètres de la visite présidentielle. Une manifestation qui a donné lieu à une grosse bousculade et à des gaz lacrymogènes.

Cette expression "ceux qui foutent le bordel" a entrainé un déferlement de réactions. Le Front national parle de mépris de classe tandis que le conseiller régional d’Ile-de-France, Geoffroy Bollé twitte : "Vulgaire et méprisant. Macron est bien le pire de la droite et de la gauche : Sarkozy dans la forme, Hollande sur le fond". Les verts parlent d’ insultes et François kalfon du PS dénonce un "Macron vulgaire indécent , il insulte les salariés de GM&S qui foutent le bordel une nouvelle marque de mépris, président des riches".

En défense, le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger Petit, s’exprime enfin (on ne l’avait pas beaucoup entendu jusqu’ici) et dénonce une phrase sortie de son contexte.

Aurore Berge, porte parole du groupe, traduisant "Le chef de l’État dit simplement que notre travail est de mettre en face des emplois et ceux qui les recherchent”.
Aurélie Marcireau a regardé sur le site le poids des mots de Paris Match qui recense les mots prononcés par Emmanuel Macron depuis le 30 janvier dernier et c’est la première fois qu’il emploie ce mot de bordel.
Cette phrase prouve au moins une chose, Emmanuel Macron n’est vraiment plus jupitérien. Qui imagine Jupiter dénoncer ceux qui foutent "le bordel" ?

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