Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Derniers feux sur Sunset de Stewart O’Nan aux éditions de l’Olivier
Nous nous penchons aujourd’hui sur le destin de Francis Scott Fitzgerald.
Sur la fin de sa vie, précisément. À la fin des années 30, l’auteur de Gatsby le magnifique, Tendre est la nuit ou L’étrange histoire de Benjamin Button, aussi étrange que cela puisse paraitre, vendait peu de livres. Il avait du mal à joindre les deux bouts à la fin de sa vie. Sa femme, la légendaire Zelda, souffrait de troubles psychiatriques graves, au point qu’il a fallu l’hospitaliser. On est loin du couple glamour des années 20. Et Fitzgerald, pour payer ces frais médicaux, et pour vivre tout simplement, a dû se résoudre à accepter un poste de scénariste pour Hollywood, chose qu’il détestait par-dessus tout.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’était pas maître de ses textes. C’est ce que raconte avec brio Stewart O’Nan dans son dernier roman, Derniers feux sur Sunset aux éditions de l’Olivier. C’est un roman, mais basé sur la véritable vie de Fitzgerald, pour essayer de comprendre comment l’écrivain a vécu ces trois dernières années jusqu’à sa mort en 1940, à l’âge de 44 ans. Comment il va tenter de remonter la pente en travaillant sur son ultime roman, Le dernier nabab qu’il n’aura pas le temps d’achever. Et puis, on croise Hemingway, son ami, mais aussi Aldous Huxley, l’auteur du Meilleur des mondes, qui lui aussi abreuvait Hollywood.
Et si on connait mal Fitzgerald ? Qu’on n’a jamais lu ses romans ?
Alors, il faut vite s’y mettre. Gatsby le magnifique est sans doute le plus beau livre du monde. Mais cela dit vous pouvez sans problème lire le livre de Stewart O’Nan, sur les dernières années de Fitzgerald. Sa vie était en elle-même un roman. C’est un livre touchant, mélancolique et beau. Et puis, allez également voir le film de Woody Allen, Minuit à Paris, qui parle de Scott et Zelda, heureux à Paris, dans les années 20.
Derniers feux sur Sunset aux éditions de l’Olivier.