Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Jay McInerney, Les jours enfuis, éditions de l’Olivier
L’un des plus grands écrivains contemporains…
C’est le retour de Jay McInerney, avec Les jours enfuis, aux éditions de l’Olivier. McInerney, c’est, avec Brett Easton Ellis, la star des écrivains américains des années 80. C’est-à-dire les plus grands donc. L’équivalent de nos Flaubert ou Balzac du XIXème. Dans ce nouveau roman, Les jours enfuis, on retrouve les deux héros de Jay McInerney, le couple Calloway, Russel et Corrine. On les avait découverts dans Trente ans et des poussières au milieu des années 80 et puis dans La belle vie au moment du 11 septembre… Cette fois, nous sommes dans le New York de 2008, après la crise économique et l’élection d’Obama.
Et que leur arrive-t-il cette fois-ci ?
Ils ont la cinquantaine, ils commencent à être un peu nostalgiques de l’âge d’or de New York… Les années 80. Jay McInerney, lui, se méfie de la nostalgie.
Russel et Corrine sont à l’image de l’auteur, ils ne se laissent pas aller, ils avancent, ils continuent. Mais ils doivent abandonnés un peu certains de leurs idéaux. Russel, est toujours éditeur, mais il va devoir laisser de côté l’exigence littéraire pour publier un livre qui rapporte vraiment. Il doit aussi lutter contre lui-même pour maintenir son couple à flots, résister aux tentations notamment. Elle, Corinne, tombe sur son ancien amant. Avec comme toile de fond, la haute société new yorkaise face à la crise de 2008, l’arrivée d’Obama aussi. ça fait partie de ces romans mondes, toute la vie est dedans. C’est un grand McInerney, digne héritier de Fitzgerald.
Les Jours enfuis donc, le dernier McInerney aux éditions de l’Olivier