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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

Aujourd’hui, un livre qui a été écrit par un presque prix Nobel.

Philip Roth, c’est lui que l’on attendait pour le dernier prix Nobel de littérature avant que Bob Dylan soit finalement choisi. Philip Roth, c’est sans doute le plus grand écrivain américain et l’un de ses chefs d’œuvre, prix Pulitzer en 98, vient d’être adapté au cinéma par et avec Ewan McGregor. Il s’agit de Pastorale américaine. C’est donc l’occasion de lire ce roman génial.

Vous nous rappelez l’histoire ?

Nous sommes dans les années 40, à Newark. Nathan Zuckerman, le double littéraire et narrateur récurrent de Philip Roth, nous raconte la vie de l’un de ses camarades de collège, l’un de ses héros même : Seymour Levov, dit le Suédois, à cause de ses cheveux très blond. Mais surtout grand sportif, champion de baseball et de basket. Et vous savez qu’aux États-Unis, ce genre de types sont les stars, les vedettes de l’école. Des années plus tard, au milieu des années 90, Seymour contacte Nathan et lui dit qu’il aimerait un coup de main pour écrire la vie de son père disparu. D’habitude, Nathan, qui est écrivain, n’aide pas les gens à écrire des trucs sur leur famille, mais là, il est extrêmement flatté. C’est le Suédois qui lui demande de l’aide ! C’est son héros ! La star de son enfance. Il le connaissait un peu parce qu’il était copain avec Jerry, son petit frère, mais il ne lui avait pratiquement jamais parlé. Et il lui demande de l’aide à lui, Nathan. Ils se rencontrent donc, ils vont boire un verre. Quelques temps plus tard, Nathan tombe sur le frère du Suédois, Jerry, à une réunion d’anciens élèves. Jerry lui apprend que l’invincible, le charismatique le si parfait Suédois vient de mourir et il lui apprend surtout qu’il n’avait pas une vie aussi parfaite qu’elle en avait l’air.

Il avait des secrets ?

Il avait une fille, Meredith, militante extrémiste qui a posé une bombe dans un bureau de Poste pour faire passer un message contre la guerre du Vietnam. Il était 5h du matin et la bombe a tué un médecin qui passait par là pour poster une lettre. C’était en 1968. Et Seymour, évidemment, ne s’en est jamais remis. Ce jour-là, la bombe a aussi fait éclater sa vie tellement parfaite. Intérieurement, il était détruit. C’est cette histoire que racontent Philip Roth dans son roman et Ewan McGregor dans son film et c’est bouleversant.