Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Une époque formidable de Gérard Jugnot aux éditions Grasset
Les mémoires d’un grand acteur français.
En général, ce n’est pas génial ce genre de livres autobiographiques, mais là, c’est Gérard Jugnot et ça change tout. Il publie Une époque formidable, chez Grasset. Le livre s’ouvre sur cet avertissement : "Ceci n’est pas une œuvre littéraire. Ce n’est pas du chêne ou de l’acajou, ça ressemblerait plus à de l’aggloméré. Une somme de petits souvenirs que je voulais réunir tant que la mémoire tient le coup". Le livre est sous-titré "Mes années Splendid", mais Jugnot remonte le temps bien avant. Il nous raconte aussi son enfance, ses souvenirs de gamins.
Mais il a rencontré assez tôt ses camarades de scène, non ?
Oui au lycée Pasteur en fait. Ils sont presque tous là. Christian Clavier, Michel Blanc, Thierry Lhermitte. C’est au moment où Jugnot, en 5e, réalise son premier court métrage : Plombfinger, une parodie assez médiocre de Goldfinger, selon Jugnot qui jouait lui le rôle de Jean Bon 007. Il parle de ses parents aussi, très loin du monde du spectacle et donc terrifiés par les ambitions de leur fils. La devise de son père, c’était "t’emballe pas" et ça résume assez bien l’ambiance, mais il s’en sort à peu près, en tournant des pubs notamment.
Mais il parle de ses films connus aussi ?
Bien sûr ! Avec le Splendid donc, le nom du théâtre qu’ils ont créé eux-mêmes. Des anecdotes sur les bronzés qui s’appelait : Amours, coquillages et crustacés en version théâtre. Il parle de tout. Des succès, des échecs, des doutes. De comment Louis de Funès est venu les voir jouer dans Papy fait de la résistance. C’est lui qui devait jouer le rôle du papy au cinéma. Mais il est mort avant. Les fans s’y retrouveront et les autres revisiteront l’ambiance des années 70-80.
Pour passer un peu plus de temps avec Gérard Jugnot : Une époque formidable donc. Mes années Splendid, c’est chez Grasset.