Le polar de Poirette - "Les mains du Che", de Serge Raffy

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Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.

Cette semaine, le cœur de Bernard Poirette a chaviré pour Les mains du Che, de Serge Raffy, qui vient de paraître chez Seuil. Le pitch : 

Che Guevara est tué en Bolivie le 9 octobre 1967. Avant de faire disparaître son corps, les soldats lui coupent les mains, reliques destinées aux donneurs d’ordre de la CIA. Vingt ans plus tard, don Virgilio et Jaurès Pakuto refont le monde sur les rives du lac Maracaibo, au Venezuela. Le vieil homme offre à l’adolescent un appareil photo, de quoi devenir Robert Capa, pas moins !

Au même moment, en France, le journaliste Hector Mendez reçoit des nouvelles de son père, qu’il n’a jamais connu. A l’époque agent du KGB, le paternel était chargé par Moscou de surveiller Guevara. Dans une lettre posthume, il lui révèle une incroyable vérité : le Che n’a pas été assassiné en Bolivie. Il est sans doute encore vivant, même si l’on a perdu sa trace. Cette trace, Pakuto et Mendez vont essayer de la repérer et de la suivre, de la Bolivie au Pays Basque, du Venezuela au Chili et de Moscou à Cuba. Partout où Ernesto Che Guevara – ou peut-être don Virgilio – a pu être vu après l’embuscade meurtrière de la Higuera, à l’automne 67.

C’est une aventure totalement passionnante, peuplée de tortionnaires sud-américains, d’espions de la guerre froide et d’anticapitalistes pas toujours fréquentables. Pour l’écrire comme il faut, il fallait un vrai passionné, de ces hommes là et de ce temps-là. Le journaliste et romancier Serge Raffy, qui tout petit déjà voulait faire la Révolution, cochait toutes les croix dans les cases. Le résultat est extra : fluide, bien écrit, palpitant et sans temps morts. Un thriller politique de grande classe.

Les mains du Che, de Serge Raffy, vient de paraître au Seuil.