Comment les États tentent de maîtriser les intempéries en trafiquant les nuages, des flyers pour lutter contre le harcèlement de rue et la Journée sans tabac

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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour. 

 

Pressing Alexandre Le Mer

Ce mercredi 31 mai, c’est la journée mondiale sans tabac. Pour la médecine, c’est chaque année l’occasion de rappeler les dangers du tabagisme. Pour les fumeurs, c’est l’occasion de s'interroger sur sa consommation.

Mauvaise nouvelle pour la santé publique, le recul du tabagisme marque le pas, c’est à lire dans le Parisien, et cela depuis 2019.

Le début de la pandémie de Covid et les confinements… Santé Publique France établit un lien très clair. Beaucoup de fumeurs stressés par la crise sanitaire ont trouvé du réconfort dans la cigarette, sans réduire leur consommation. Certains s’y sont mis.

La part de fumeurs a grimpé en 2020 et en particulier l’année suivante, chez les femmes et les personnes défavorisées.

Un quart des Français fume tous les jours. Cette proportion ne baisse plus et il y a une autre raison à cela, elle est économique.

Certes les cigarettes sont chères, autour de 10,5 euros ou 11 euros le paquet mais l’effet prix, l’effet de dissuasion joue moins depuis l’arrivée de l’inflation. Les prix à la consommation ont flambé mais pas le prix des cigarettes, il a peu ou pas augmenté ces deux dernières années.

Ça veut dire que dans le panier de consommation, le budget cigarettes pèse moins lourd proportionnellement, ce qui n’est pas une incitation à lever le pied.

Ça devrait changer. Le prix du tabac est maintenant indexé sur l’inflation, c’est toujours ce pari que l’effet prix va aider les fumeurs à écraser leur dernière cigarette.

Santé Publique France s’accroche d’ailleurs à ce chiffre: 6 fumeurs sur 10 ont envie d’arrêter. Il reste à franchir le pas, ça peut être aujourd’hui, pour cette journée mondiale sans tabac.

 

Pressing Ombline Roche

Cet article dans Aujourd’hui en France à propos des flyers pour lutter contre le harcèlement de rue, distribués dès ce mardi par des policiers et des gendarmes.

D’après une étude Ipsos 8 femmes sur 10 ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans un lieu public en France. Certaines témoignent dans le quotidien :

-Clémence à Clermont Ferrand qui voit son vélo agrippé « ils ne voulaient pas me laisser partir ». Après s’être échappée, elle s’est rendu compte qu’elle n’aurait pas pu se défendre physiquement.

-Il y a aussi Pauline dans un parc parisien abordée par deux hommes dont l’un en sous-vêtements.

-Et puis Emma qui emmène toujours avec elle une chemise à porter par-dessus une robe lorsqu’elle sort.

Des sifflements, des regards insistants, quand ce ne sont pas des insultes.

Pour lutter contre ce fléau, le ministère de l’Intérieur met donc 5 millions de flyers en circulation, dans les gares, les transports en commun. Des flyers distribués jusqu’à la fin de l’été.

Une brochure avec des conseils pour les victimes en cas d’agression comme « faire du bruit, alerter les personnes autour de vous, chercher de l’aide et porter plainte ».

Si cela part d’un bon sentiment, les associations féministes ne se montrent pas vraiment convaincues et estiment que cette initiative est en décalage avec la réalité. C’est forcément mieux que rien mais il reste encore du travail à faire et notamment auprès des forces de l’ordre justement. Beaucoup de policiers ne sont pas encore formés aux violences faites aux femmes.

« Le harcèlement de rue nous gâche la vie, on est tout le temps en alerte », c’est le titre de cet article à lire dans Aujourd’hui en France.