Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.
On entend cette semaine que l’inflation a fortement ralenti, que ça y est on a passé le pic. L’inflation qui ralentit, ça veut dire que les prix continuent d’augmenter, simplement ils augmentent moins vite.
Et ça ne veut surtout pas dire que les Français en ont fini avec les fins de mois difficiles. Comme l'explique cette étude ce matin dans le Parisien.
Pour près d’un Français sur trois, la fin de mois difficile commence le 10. À cette date, pour quasiment un tiers des Français, il reste moins de 100 euros sur le compte en banque pour tenir jusqu’au mois suivant.
Cette étude Ifop divise la France en deux. Près de la moitié des Français (48%) disent vivre avec moins de 200 euros à partir du 10 du mois. Pour la moitié de la France, 200 euros maximum pour finir le mois une fois toutes les charges fixes payées : le loyer, le crédit pour la voiture, les assurances, les factures internet et téléphone.
“c’est à peine suffisant pour payer les courses pour les semaines suivantes”, témoignage de Déborah, rencontrée par le Parisien à Saint-Quentin, dans l’Aisne.
Témoignage aussi d’Hervé, 55 ans, ambulancier au Smic. Il lui reste 150 euros à la date du 10 pour finir le mois. Au supermarché, jamais de viande rouge. À la pompe à essence, il ne met jamais plus de 20 euros, juste pour l’essentiel. Avant, il faisait le plein, mais il a arrêté les balades en voiture. Avant, il allait à la salle de sport, il n’y va plus pour économiser l’abonnement. Quand les fins de mois sont trop dures, il lui arrive d’aller à l’épicerie solidaire.
Témoignage encore d’Ophélie, 39 ans. Avec son mari, Ophélie ne verra pas la plage cet été. Ils y ont renoncé, ils sont trop justes, malgré leur petite entreprise de couverture, ils tombent à 500 euros de découvert minimum dès le 10 du mois.
Entre le loyer, l’Urssaf, le carburant, le crédit voiture, les courses, il n’y a plus rien…
“Quand la fin du mois commence le 10”, c’est à lire dans Le Parisien Aujourd’hui en France.
À quoi pourrait bien ressembler l’école de demain ?
Et si elle se déroulait au grand air ! L’idée était particulièrement séduisante après le confinement, distanciation naturelle et possibilité de faire tomber le masque !
La classe dehors toujours d’actualité même si la pratique est loin d’être démocratisée. Libération donne la parole à ces professeurs qui ont décidé de ne plus être enfermés entre quatre murs, que ce soit à la campagne ou en ville ! L’enseignement dehors, en milieu urbain, est presque plus important qu’en zone rurale, dit-on dans les couloirs de l’éducation nationale.
C’est même devenu la norme à Allonnes dans la Sarthe près du Mans, commune de 11.500 habitants, pour une soixantaine d’écoles. Les bienfaits sont multiples ! Les enfants sont en mouvement et ils peuvent à nouveau tisser des liens avec la nature.
Problème, ce n'est pas facile de trouver la nature en plein Paris ! Ça n’empêche pas une professeure de lettres et histoire dans un lycée professionnel d’aller enseigner dans un jardin. L’ambiance de classe est bien meilleure. Elle explique que dans une cour ou un jardin, les jeunes peuvent se lever (toujours cette idée de rester en mouvement), ils apprennent en marchant comme les philosophes de l’Antiquité.
Donc pas la peine de disposer d’une forêt à proximité de l’établissement. On peut imagine faire classe dans un square, observer les façades des immeubles, l’organisation des rues, aborder des notions de géométrie.
L’académie de Paris ouvre un poste à la rentrée pour accompagner les professeurs des écoles emballés par l’enseignement en plein air.
Classes dehors, les cours fleurissent dans les villes dans Libération.