Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Lionel Gougelot décryptent trois articles de la presse du jour.
Lionel Gougelot remplace Alexandre Le Mer ce mardi 20 juin 2023.
Avec une question essentielle que pose cet article repéré sur le site internet du Point: Faut-il encore tondre sa pelouse ?
Figurez-vous qu’une certaine mode poussée par des agriculteurs bio et des jardiniers anticonformistes tend a laisser pousser l’herbe dans les jardins…La mode du gazon sauvage. Une pelouse qui deviendra à terme une luxuriante mini prairie faite de fleurs de plantes et d’herbes folles. Il y a même eu un livre publié sur le sujet il y a quelque temps: “ Petit traité du jardin punk” dans lequel son auteur un paysagiste invite ses lecteurs à punkiser leurs jardins. Pas de doute, pour lui, écrit Le Point, remiser la tondeuse au garage est le plus beau cadeau à offrir à la nature. Pour favoriser la biodiversité. Les gazons tondus ne possèdent que cinq à six espèces végétales, dont le trèfle, la pâquerette et le pissenlit », explique le pape du jardin punk. Alors que dans la prairie de jardin, « on en recense, selon les régions, entre 20 et 60 », comme l'orchidée sauvage, la marguerite et quantité de graminées.
Ca peut faire sourire comme ça mais Sachez que le sujet est loin d’être anecdotique…Il y a un vrai débat chez ceux qui défendent la tonte différenciée ou raisonnée. Les partisans des jardins à la françaises…Et ceux qui pensent carrément que les jardins tondus seront bientôt regardés de travers. Kitsch et écocidaires.
Un article du Figaro titré : Quand il perd sa corne, le rhinocéros devient moins téméraire.
On apprend donc que depuis presque 40 ans, on coupe la corne des rhinocéros blancs et noirs de manière préventive, en Afrique. Un moyen de lutter contre le braconnage. Quand cette méthode est appliquée à la fin des années 80, les réserves et les parcs nationaux en Afrique relèvent une baisse significative du nombre d’animaux tués pour leur appendice, aux vertus soi-disant médicinales.
Sauf que d’après l’Académie de science américaine, cela n’est pas sans conséquence. Une étude s’est basée sur des données collectées pendant une quinzaine d'années avec plus de 24 000 observations sur un total de 368 rhinocéros. Eh bien il semblerait qu’un rhinocéros volontairement écorné parcourt beaucoup moins de kilomètres. Son territoire serait rétréci en moyenne de 45% . Cela viendrait d’un manque de confiance. Il faut savoir que les cornes de rhinocéros sont a priori un héritage de lointains ancêtres qui devaient se protéger contre les prédateurs. Si enlever la corne n’a pas d’incidence directe sur la santé de l’animal, cela pourrait bien en avoir à l’avenir. Le risque, c’est un brassage génétique amoindri… une consanguinité, pour faire simple… Des conséquences génétiques qui ne seront pas forcément graves, explique une spécialiste. En revanche, les rhinocéros pourraient s’enfermer dans un territoire moins étendu, ce qui diminuerait les ressources.
C’est à lire ce matin dans Le Figaro