Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.
Alexandre
Après le séisme qui a frappé le Maroc… et le bilan est encore provisoire, plus de 2000 morts…
Le complotisme frappe les réseaux sociaux… c’est ce matin dans 20 Minutes. Alors que lit-on cette fois-ci sous la plume complotiste? Que ce tremblement de terre n’a rien de naturel… magnitude 7 rappelons-le, sur une échelle de 9…
et que ces secousses ont été provoquées par le projet Haarp… un programme de recherches américain, de l’université de l’Alaska… et qui vise à étudier l’ionosphère.
On cherchera vainement le rapport… l’ionosphère, c'est quoi? C’est la couche la plus élevée de l’atmosphère… elle joue un rôle dans la propagation des ondes électromagnétiques… située entre 70 km et 1000 km au-dessus de nos têtes…
Mais si, mais si, ça a un rapport avec le tremblement de terre… on a vu des flashes lumineux dans le ciel de Marrakech, près de l’épicentre du séisme… les complotistes y voient une manipulation de l’ionosphère.
Tournons-nous plutôt vers l’expertise de ce géologue de Montpellier dans les colonnes du quotidien… non, il n’y a aucun lien entre l’ionosphère et les séismes… rappelez-vous les cours de géologie, justement sur la tectonique des plaques… dans le Haut Atlas, ça se déforme d’1 mm par an… la question n’était donc pas de savoir si la terre allait finir par trembler… mais quand…
Il existe de petits séismes d’origine humaine… dans les régions soumises à une exploitation minière ou pétrolière intense… mais dans tous les cas, rien à voir avec la puissance de ce séisme au Maroc… magnitude 7.
La théorie fumeuse des complotistes… c’est à lire, et pour mieux s’en protéger, ce matin dans 20 Minutes.
Ombline
Savez-vous ce qu’est la « dark romance » ?
C’est un genre littéraire qui a le vent en poupe… Un succès controversé nous dit ce mois-ci le magazine Marie-Claire qui donne les grandes lignes d’un pitch type…. pour qu’on comprenne bien de quoi il s’agit… Nous voilà donc en présence d’un homme ténébreux, mais psychopathe. Un criminel qui maltraite une jeune femme… séquestration viol (on a l’impression qu’il n’y a pas vraiment de limite). L’héroïne-victime, par la force de son caractère, va finalement séduire puis guérir son bourreau. Tous les deux vont vivre une belle histoire d’amour.
La « dark romance » avec violence, sexe, suspense, mais happy end ! L’héroïne sort toujours triomphante, écrit Marie-Claire.
Et ça plait ! Il suffit de se pencher sur les résultats des ventes du roman « Captive » de Sarah Rivens… plus de 500 000 exemplaires écoulés de ses 3 tomes.
Le schéma est toujours à peu près le même… Ce qui semble être également immuable, c’est que ce sont des jeunes femmes autrices qui écrivent pour des adolescentes lectrices… Et ce point inquiète le plus ! des ados, influençables, impressionnables qui se passionnent pour des récits faisant l’apologie de la violence envers des femmes, en plein ère post-Metoo et à une époque où le consentement est au centre des relations hommes/femmes.
Si les féministes et les psychologues s’alarment devant l’ampleur du phénomène, les éditeurs… éditrices tempèrent ! La « Dark Romance » ne reprend-elle pas les codes des thrillers ou des films d’horreurs ?? L’objectif finalement reste le même : le frisson ! Et puis le bad boy objet de fantasme est un grand classique… « Le tout-explique la responsable « dark romance » chez Hachette – c’est de séparer le rêve et la réalité ».
Le succès controversé de la « dark romance » dans Marie-Claire ce mois-ci.