Tous les jours de la semaine, Jérôme Lacroix vous livre le meilleur des initiatives qui changent le monde, sur le web et en régions ! Ce mardi, il souhaite mettre en avant l'initiative de la société française Sea Bird qui a créé un filet de pêche à base de céréales qui se biodégrade naturellement en mer et qui se composte à terre.
La France bouge tous les jours grâce aux idées et aux projets de ces Français qui veulent faire tourner le monde dans le bon sens. Ce mardi, le choc de deux univers.
Comment concilier, toujours mieux, "pêche" et "préservation de l’environnement et de la biodiversité" ? L’un des vecteurs, c’est un lien toujours plus fort entre le monde de la pêche et la science ! Sea Bird, une société française basée à Larmor-Plage près de Lorient, fabrique le filet de pêche de demain.
Qu’est-ce qu’il a de révolutionnaire ce filet ?
Il est composé en grande partie d’éléments végétaux comme des céréales ou des betteraves. Conséquence : ces filets de pêche sont biodégradables dans la mer s'ils sont perdus mais la vocation d’un filet n’étant pas de se perdre en mer, ceux de Sea Bird sont compostables à terre.
C’est une progression capitale par rapport à un filet classique en nylon. Le nylon est issu du pétrole et n’est pas recyclable. En cas de perte en mer, c'est 400 ans pour se dégrader, avec rejet de micro particules de plastiques que les animaux vont ingérer
L’innovation de Sea Bird est donc très utile mais aussi rarissime !
Seuls deux pays dans le monde se penchent sur cette question, la France et la Corée du Sud, se félicitait il y a peu dans Ouest France Vincent Mathel, l’ingénieur pilote du projet. Ça fait bientôt deux mois que ce filet révolutionnaire est testé en Manche sous l'égide de l'Office Français de la biodiversté. Testé parce que, pour que les pêcheurs l'adoptent, magré un prix plus élevé qu'un filet en nylon, il faut qu'il soit au moins aussi efficace.