Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Vanessa vous nous emmenez en Normandie, dans l’Eure.
Et vous allez glisser dans vos valises les pinceaux et les toiles que je vous ai apportés : on part fêter les 150 ans de l’impressionnisme.
Et qui dit Impressionnisme dit Giverny. Qui dit Giverny dit Claude Monet et sa célèbre maison en crépi rose et aux volets verts. Il s'y installe en 1883. Beaucoup de peintres vont le suivre, pas mal d'américains d’ailleurs, Ils viennent chercher la lumière de la Vallée de la Seine : douce. Inspirante. C’est une des raisons pour lesquelles Monet va y rester près de 43 ans. « C’est un chasseur de lumière qui guette chaque instant » comme disait de lui Maupassant.
Toutes ses grands œuvres on les doit à Giverny ?
C’est le début de ses fameuses grandes séries : les meules, les peupliers, les pivoines et les Nymphéas. L’œuvre de ses 20 dernières années. Son bouquet final. La lumière envahit ses toiles, même si ses yeux sont de plus en plus aveuglés.
C’est là qu’explose son talent de peintre mais aussi de jardinier. Il est obsédé par les fleurs. Il emploie jusqu’à cinq jardiniers. « Tout mon argent y passe » dit-il ! Il façonne son jardin comme un tableau-très inspiré des estampes japonaises. Il va guetter chaque fleur sur sa mer de fleurs, chaque tulipe, les shirley de retour cette année, chaque saule pleureur ; Pour lui « Sans les saules, dont les lianes mélancoliques accrochent le bassin, les nymphéas sembleraient flotter au ciel », Et c’est pour ça que dès vendredi, à la réouverture de la maison et des jardins, vous verrez deux nouveaux saules pleureurs qui viennent d’être plantés sur le pourtour du bassin. Son œuvre, on la préserve !
Vous nous conseillez quoi d'autre à voir, faire ?
Participer à des Ateliers peinture, sur les bords de Seine avec Sam’Art, pousser les portes du Musée des impressionnismes de Giverny avec la mer en toile de fond : une exposition consacrée à l’artiste japonais reiji et la symphonie des Nymphéas. Musée qui a ouvert cette année un nouveau restaurant : Oscar avec aux fourneaux : David Gallienne- Et on finit par la Villa Rosehill à Vernon, un gîte de charme élégant dans un grand jardin de 1200 m2.
On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, un fruit.
Une petite baie des montagnes et des forêts bleutée : la myrtille.
C’est la pleine saison de ces petites billes croquantes, au goût légèrement acidulé.
Savez-vous depuis quand on cueille des myrtilles ?
Depuis la Préhistoire ! Et elle semble être originaire d’Amérique du Nord, elle pousse particulièrement dans les zones humides ou boisées, particulièrement de manière sauvage. Elle est très peu cultivée.
Il y a très peu de culture de myrtilles en France. Elle pousse surtout à l'état sauvage, dans des petits bosquets à ras du sol.
Il existe plusieurs espèces de myrtilles, comme la myrtille européenne (Vaccinium myrtillus), la sauvage et la myrtille américaine (Vaccinium corymbosum), elle est cultivée.
Comment vous avez envie de la préparer aujourd'hui ?
En confit pour aromatiser une mousse de fromage blanc.
On commence par réaliser le confit de myrtilles en mélangeant les myrtilles et la cassonade et en laissant compoter tout doucement.
On réalise une mousse de fromage blanc en fouettant des blancs d’œufs et en les incorporant délicatement dans du fromage blanc. Reste à ajouter par-dessus le confit de myrtilles et quelques baies fraîches. C’est un dessert gourmand et si simple !
Chaque jour, vous nous donnez de bonnes adresses pour déguster le produit du jour. Où est-ce que vous nous emmenez aujourd'hui ?
À Annecy chez le chocolatier pâtissier Patrick Agnellet qui réalise une tarte myrtilles à base d’une pâte sablée à l’amande, d’une crème d’amande, d’une marmelade de myrtilles. Elle est recouverte de myrtilles fraîches et délicatement entourée de noix de coco. C’est gourmand !
À Paris, à la confiserie Maison Carrousel. Elle propose une guimauve cassis, myrtille, groseille, bien acidulée. Une gourmandise à croquer tout cet été comme la pêche-romarin, la vanille, la citron vert ou encore la version thé vert agrumes. À retrouver dans les deux boutiques, dans le 7e et dans le 15e arrondissements.
Une autre adresse ?
Direction le Loiret, Ardon, et le superbe restaurant La table. Le chef Loïs Bée utilise les myrtilles qu’il associe avec le bœuf Wagyu. Elles sont écrasées en coulis pour former un voile autour du tartare de bœuf, avant d’être rajoutées à une béarnaise pour apporter un peu d’acidité. Une tuile de myrtilles finalise l’assiette pour apporter un peu de croquant.
À Paris, à la Brasserie Fouquet’s, lieu de légende. Le pâtissier Anthony Coquereau réalise une tarte à la myrtille avec une pâte sucrée à la noisette, par-dessus un financier, de la crème crue et des myrtilles confites, le tout recouvert de chantilly vanille et des myrtilles fraîches. C’est très gourmand. Un délice !
- 500g myrtilles
- 30g de cassonade
- 500g de fromage blanc
- 2 blancs d’oeuf
- 40g de sucre en poudre
- 1 gousse de vanille
- 20g de sucre glace
Préparez le confit de myrtilles en mélangeant 400g de myrtilles et la cassonade dans une casserole, sur feu doux. Remuez régulièrement pendant 20 minutes.
Mélangez et battez le fromage blanc avec le sucre et les graines de la gousse de vanille. Fouettez les blancs d’œufs en neige. Ajoutez délicatement les blancs d’œufs au fromage blanc sucré. Placez dans des bols et ajoutez par-dessus le confit de myrtilles, quelques myrtilles fraîches et le sucre glace.