Les sorties originales dans les jardins des châteaux de la Loire et les brioches de Pâques à travers l'Europe

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Gastronomie, loisirs... Chaque dimanche, la rédaction d'Europe 1 se réunit et fait un tour de table pour que vous fassiez le plein d'idées sorties, en famille ou entre amis.

Vanessa, on s’évade au vert et à l’air libre, à l’ombre des châteaux de la Loire. 

Dans leurs jardins. Je vous fais un zoom sur trois d’entre eux qui proposent des découvertes assez originales. Comme c’est le week-end de Pâques, on va se faire plaisir avec une chasse aux œufs au Château du Rivau (le château de Gargentua).

On enchaine sur des visites cueillettes dans le jardin des plantes sauvages comestibles et évidemment on les déguste : vous saurez enfin cuisiner la bourrache, la sauge, le pissenlit ou la pimprenelle. 

Après, on continue dans la gourmandise au château de Cheverny, avec un tout nouveau jardin : un jardin sucré qu’on va pouvoir dévorer des yeux. Près de l’orangerie avec 160 arbres fruitiers, (à terme, il y en aura près de 400) des poiriers, des figuiers, des pommiers, des pruniers, des cognassiers : une bonne manière de découvrir un verger a la française sur un hectare.

Et puis, quand le couvre feu va tomber, le château Royal d’Amboise va vous proposer des piques-niques gastronomiques, panoramiques et astronomiques. De ses pelouses, qui forment une véritable balcon à 360 degrés, vous pourrez contempler la voute céleste, sur fond de musique classique et des commentaires des cercles astronomiques de Touraine, le tout autour d’un panier repas, ça va s’en dire. 

C’est Pâques aujourd'hui ! Et pour l’occasion Marion Sauveur, on rompt la brioche.  

Pâques ne rime pas qu’avec chocolat. Dans plusieurs régions de France, mais aussi chez nos voisins européens, on mange des brioches en ce dimanche pascal. Pourquoi des brioches ? Parce qu’elles sont faites avec les œufs que l’on n’a pas pu consommer tout au long du Carême.  

C’est le cas en Alsace avec le “lamala”, l’agneau de Pâques. Un biscuit aérien, cuit dans un moule en terre cuite de la forme d’un agneau, que vous êtes sûrement en train de déguster si vous êtes Alsacien, puisqu’il est offert aux enfants pour le petit-déjeuner. Les plus gourmands la mangent avec un peu de confiture ou de pâte à tartiner. C’est une gourmandise facile à réaliser à la maison si on a le moule.  

Ingrédients 

  • 4 oeufs
  • 120 g de sucre
  • 110 g de farine
  • 10 g de fécule de maïs 
  • 1 gousse de vanille (ou le zeste d’un citron)
  • 3 g de levure chimique
  • 1 pincée de sel 
  • Sucre glace

Réalisation :

1. Commencer par fouetter les oeufs avec le sucre : il faut que le mélange soit bien blanc et mousseux. Ajouter la vanille, le sel, la farine, la fécule et la levure et mélanger le tout délicatement avec une maryse. Il faut que la pâte reste bien mousseuse. 

2. Beurrer et fariner le moule. 

3. Faire cuire, dans un four chaud (180 degrés), au moins 30 minutes. Vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau. 

4. Démouler une fois froid, très délicatement. 

5. Parsemer de sucre glace, avant d’enrouler un ruban autour du cou de l’agneau.  

Vous trouvez le lamala dans les pâtisseries alsaciennes, mais aussi à Paris, chez le pâtissier Sébastien Gaudard, qui perpétue les traditions gourmandes françaises et qui est, lui-même, fils de pâtissier alsacien. Son agneau pascal est parfumé aux zestes de citron On est dans l’authenticité ! Et dans la légèreté !  A partir de 11,50 euros, dans les 2 pâtisseries parisiennes (Patisserie des Tuileries, 1 rue des Pyramides et Pâtisserie des Martyrs, 22, rue des Martyrs). 

A Nice, on mange aussi une brioche à Pâques.  

Oui, l’échaudé, c’est son nom : en forme de couronne, garnie d'œufs colorés, autant qu’il y a de membres dans la famille, et au doux parfum de fleur d’oranger. On la dépose au déjeuner à côté des assiettes. On réalise cette brioche depuis le Moyen-âge. A l’origine c’était une simple pâte à pain à laquelle on a ajouté du sucre et des œufs avant de l’aromatiser. C’est aujourd’hui une vraie brioche qui nécessite un long temps de repos. Vous trouverez l’échaudé dans des boulangeries du Vieux Nice. 

Ingrédients :

  • 250 g de farine 
  • 60 g de sucre 
  • 2 œufs 
  • 10 g de lait
  • 20 g de levure de boulanger fraîche
  • 10 g de sel
  • 5 cuillerées à soupe d'huile d'olive
  • Quelques gouttes d’éau de fleur d'oranger 
  • 2 cuillères à soupe d’eau tiède 
  • 6 œufs colorés

Réalisation : 

1. Commencer par délayer la levure une dizaine de minutes dans la lait tiède. 

2. Une fois fait, l’ajouter à la farine, avec le sucre, les œufs battus, le sel, l’huile et l’eau de fleur d'oranger. Pétrir pendant une quinzaine de minutes : pour obtenir une pâte souple et élastique. La laisser reposer trois heures minimum sous un linge propre et humide (l’idéal étant dans une pièce bien chaude). La pâte doit doubler de volume.

3. Rompre la pâte, reformer une boule et placer la pâte recouverte d'un film alimentaire une nuit au réfrigérateur. 

4. Le lendemain, façonner en forme de couronne et placer au four après l’avoir dorée avec un peu de lait au pinceau, 30 minutes à 180 degrés.

5. Mettre à refroidir sur une grille.

En Corse, on trouve un équivalent : Cacavellu. Autre brioche que l’on réalise depuis le Moyen-âge à Pâques : la galette Pagaude, une tradition vendéenne. Une brioche à la mie bien serrée, bien gourmande : pleine de beurre et de sucre.  

Ailleurs en Europe, la brioche est aussi reine en ce jour de Pâques ? 

Oui ! En Italie, il y a un dessert incontournable en ce jour de Pâques, c’est la Colomba. Un peu comme le panettone à Noël. C’est une brioche en forme de colombe, généralement aux fruits confits,  agrémentée d'amandes et de sucre perlé. Plusieurs légendes entourent cette gourmandise. Il semblerait qu’elle aurait été créée pour symboliser la paix. Elle serait originaire de Pavie, une ville au sud de Milan.

La Colomba se trouve facilement dans les épiceries italiennes. Et d’ailleurs le grand marché italien Eataly, à Paris, livre des Colomba partout en France ! Autre adresse parisienne : Christophe Louie. Il propose des panettone tout au long de l’année.  

Dans un autre style, on déguste Tsoureki en Turquie et en Grèce. C’est un pain tressé, avec un œuf rouge au milieu, composé d’une épice unique : le mahaleb.  

Et à Malte, on offre aux enfants, en plus des chocolats, des “figolli”. Ce sont des biscuits fourrés à la pâte d’amandes et au citron, nappés de sucre glace. On en trouve en forme d’agneau, de poisson ou de lapin. 

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