Un bassin minier et des pommes

Direction le Nord Pas-de-calais, à l’occasion évidemment de la série Germinal qui est diffusée depuis cette semaine sur France 2.

Impossible de ne pas vous emmener en balade sur le Bassin minier, puisque la série a été tournée en grande partie sur la fosse 9.9 bis à Woni, qui se trouve à 15 kilomètres de Lens. On peut la reconnaître d’ailleurs à ces deux grands chevalets qui sont très particulier. C'est aussi le dernier à avoir fermé ses portes en 1991. C’est assez bluffant car quand on s’y rend, on se retrouve dans le décor du film. Vous allez même pouvoir voir la salle des machines, qui a été restaurée pour le tournage.

9,9 bis… les fosses ne portent pas de noms, mais des chiffres en réalité Vanessa ?

Exactement puisqu'on leur a donné le numéro qui correspond à l’ordre des ouvertures faites par la Compagnie des mines. Alors des fosses, il en reste quelques unes de visible sur le bassin. A Lens, il va y avoir la fosse du 11.19 à Loos en Gohelle, dans le Pas-de-Calais.

Là, le point d’orgue c’est de faire une balade sur les terrils jumeaux, les anciennes zones de déchets des zones d’extraction. Ce sont les terrils les plus hauts d’Europe. Et là vous êtes au sommet du Bassin minier. il s’étend sur 120 Kilomètres du Valenciennois au Bethunois.

Lens est une ville qui a beaucoup vécu l’extraction minière et cette compagnie était la plus riche à la veille de la 1ère guerre mondiale. Et elle est construite sur un réseau de galeries souterraines très profondes. Rien a voir avec nos souterrains parisiens qui sont à fleur de peau, enfin de bitume plutôt !

Et qui dit fosse dit cité minière. Est-ce qu'il en reste une à Lens ?

Oui la cité 9 de la fosse 9 : "Cette fosse 9, aujourd'hui tout le monde la connait puisque c'est sur cette ancienne fosse qu'est implanté le Louvre-Lens. Nous, cette cité minière, on la fait visiter du mercredi au dimanche à 14h au départ du musée pour permettre au gens justement de s'immerger dans la vie quotidienne du mineur à l'époque, de découvrir le cadre de vie de ce mineur. La configuration est simple. On est sur une cité composée de petits pavillons. On a deux ou trois maisons collées les unes aux autres. C'est un cadre de vie très agréable pour eux", explique Sarah Roynette de Lens-Liévin tourisme.

Et la partie insolite de cette cité 9, c’est que la Fondation Pinault est installée dans l’ancien Presbytère. Alors ce Louvre-Lens il a ouvert le 4 décembre 2012, qui est une date symbolique pour le bassin, le 4 décembre c’est la fête de la sainte patronne des mineurs Barbara : ce sont les fêtes de la saint Barbe, une tradition très importante. Y a toujours un festival à cette date là, avec des spectacles pyrotechniques…ils mettent les arts du feu en avant.

Et l’année prochaine le Louvre-Lens va fêter ces 10 ans. La particularité de ce musée : une galerie du temps, gratuite toute l’année, Qui accueille des œuvres du Louvre-Paris mais aussi du quai Branly depuis quelques mois. Elle est décloisonnée. Elle retrace l’histoire de l’art de l’antiquité jusqu’au 19ème siècle. Et ne ratez pas les deux expos temporaires chaque année.

Une adresse pour dormir à lens ?

Et bien je vous conseille l’hôtel du Louvre-Lens jute en face. 

Marion Sauveur avec vous, nous partons en Loire-Atlantique. 

Je vous emmène cueillir des pommes ! Sur les bords de Loire, tout près de Nantes dans de petits vergers avec des fruits qui poussent sous des températures douces. Parfaites pour les pommiers. Même si le fruit défendu n’est pas originaire de l’ouest français mais plutôt d’Asie, la pomme serait apparue il y a 80 millions d’années ! Elle aurait gagné l’Europe au Néolithique. Dans la Rome Antique, on comptabilisait une trentaine de variétés de pommes. L’agronome français Olivier de Serres faisait état d’une cinquantaine de variétés au XVIIe siècle. Aujourd’hui, les variétés ont bien évolué, tellement qu’on en compte des milliers, rien qu’en France ! 

Et les pommiers poussent un peu partout sur notre territoire. Ce qui explique aussi que la pomme est le fruit préféré des Français.

On peut manger des pommes toute l'année ? 

Quasiment mais la récolte c'est en ce moment avant les gelées. Et chaque pomme à sa saison. Il y a des pommes à croquer tout de suite et d'autres de garde comme nous l'explique Guillaume Placier, un arboriculteur passionné. Il fait partie de ceux qui se battent pour faire perdurer les variétés locales et anciennes.  

"En ce moment les variétés qu’on vend qui sont locales et rustiques, comme la Drap d’or on la vend actuellement parce qu’elle a toutes ses qualités organoleptiques. Elle a du goût maintenant, c’est une pomme qu’on a ramassé au mois de septembre. Après il y a des variétés qu’on développe comme la Patte de loup ou la Délisdot - Goldrush qu'on ramasse en ce moment, ce sont des variétés tardives. On les cueille quasiment mûres dans l’arbre mais elles vont continuer à mûrir dans le temps comme du bon vin. Elles sont mises en chambre froide, à 3 degrés dans le noir et on essaye de respecter le goût et les saisons des variétés".  

Guillaume Placier propose une quinzaine de variétés différentes. Pommes que vous pouvez encore cueillir vous-même. C'est aux vergers Placier à Saint-Julien-de-Concelles. Vous retrouvez aussi ses pommes sur différents marchés de Nantes. Mais aussi partout en France sous le label Gustatif et solidaire qui sélectionne des produits qui ont du goût, variétés qui sortent de l’ordinaire et respecte une juste rémunération.

Et une fois qu'on a cueilli les pommes… comment on les cuisine ? 

Avec les Goldrush qu'il cueille en ce moment, vous pouvez réaliser un joli dessert pour ce midi. Un tiramisu ça vous tente ? Avec une base de sablés breton que l'on va émietté au fond d'un plat. On va ajouter par dessus la moitié de la crème mascarpone : jaune d'œufs mélangés au sucre et au mascarpone et allégés par des blancs d'œufs. Par-dessus les pommes en dés, caramélisées dans du sucre doucement à la poêle. Et une nouvelle couche de crème. On laisser prendre au frais. Et on sert au moins 6h plus tard.