"Nous sommes en guerre" mais Emmanuel Macron n’a pas voulu être en première ligne. Lors de son allocution, le président de la République a pris le soin d'éviter certains mots comme le mot "confinement". Il a préféré laisser ses ministres donner les précisions nécessaires et prononcer les mots qu'il n'a pas osé dire.
Dans les rangs du gouvernement, on est resté stupéfait devant l’imprécision du président de la République.
Pour certains, ce discours est le compte-rendu d’une journée passée à hésiter. Parce qu’en réalité, Emmanuel Macron ne voulait pas endosser les mots qui restreignent les libertés publiques, ne pas utiliser les mots qui fâchent. Il a laissé le soin au gouvernement de le faire.
Exemple avec le mot "confinement" que le président a évité et c’est le ministre de la Santé qui le prononce trois fois en une seule phrase. Le président exhorte à rester chez soi parle de "contrainte" mais c’est le ministre de l’Intérieur qui prononce le mot "interdiction".
On peut voir cela comme une répartition des rôles, ça a été un recadrage poli du président par ses ministres .
Emmanuel Macron a plusieurs fois expliqué que la guerre pouvait durer longtemps mais a décrété une bataille sur 15 jours pour commencer.
"Nous sommes en guerre" mais concernant les mots difficiles, le président n’a pas voulu être en première ligne.