Elections européennes : "N'importe qui passant sur le trottoir à proximité du siège du PS peut devenir tête de liste"

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SAISON 2018 - 2019

Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

On poursuit votre feuilleton des listes pour les élections européennes de 2019. Après l’envers du décor hier de la liste de LREM, aujourd'hui va dans les coulisses de la gauche et du PS Avec une question, Olivier Faure sera-t-il obligé de prendre la tête de la liste faute de combattant ?

Au PS on vérifie chaque jour ce principe : L’union est un combat. Effectivement, une réunion prévue houleuse la semaine du Bureau national du PS a tenu ses promesses.  Certes on n’est plus rue de Solferino, mais rue Molière à Ivry-sur-Seine, Olivier Faure médecin malgré lui, mais en tous les cas pas avare de ses efforts. Olivier Faure veut toujours l’union : il a confirmé sa stratégie de l’union devant les cadres du parti. Les rendez-vous avec place Publique et le PS se déroulent bien selon lui, ce devrait être la base du rassemblement.

Du côté d’Olivier Faure, on résiste et insiste : donner la tête de liste à une autre personne serait la preuve que l’union est réussie. La pression s’accroît sur le mouvement de Génération.s de Benoît Hamon. Des membres de Génération.s veulent rejoindre une liste d’union de la gauche. Benoît Hamon fait des petits pas et des petits gestes en posant des conditions, notamment dans une interview au Télégramme de Brest qu’il faut lire entre les lignes. Yannick Jadot le plus intransigeant, refuse toujours l’union et veut se compter aux élections en vue des prochaines municipales.

Du côté de Place Publique, il faudra régler aussi la question des ambitions, Raphaël Glucksmann, le fondateur, aimerait bien être en tête de liste. Il rencontre une objection : trop Parisien alors que les enjeux des "gilets jaunes" demandent des approches plus connectées sur les territoires.

Donc la gauche à cette heure n’est toujours pas en capacité d’afficher son union et se prépare à une campagne difficile.

On l’a compris, tout celui qui passe à proximité du siège du PS pourrait devenir tête de liste. Car pour rester à la tête du PS, il doit rester surtout en retrait. Il a bien identifié l’embuscade qui se prépare de moins en moins discrètement par des conjurés qui escomptent un mauvais score pour le débarquer. Faure se bat, ne renonce pas à obliger Jadot à se ranger à une liste d'union. Le premier secrétaire du pas n’hésite pas à semer le trouble dans les rangs des écologistes en parlant avec le maire de Grenoble par exemple.

Quant à Benoît Hamon, Faure rappelle sans arrêt que son mouvement est crédité de 2 %. Bref, on a compris qu’en cette veille d’élections européennes une autre pièce pourrait être à l’affiche de la pièce rue Molière : celui de la gauche la plus bête du monde.

 

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