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SAISON 2018 - 2019

Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique. Mardi, il évoque l'agenda de la gauche socialiste pour préparer le rebond.

Alors que les Républicains désignent mardi la tête de liste pour les élections européennes et ce sera le philosophe François-Xavier Bellamy. Mais du côté du Parti socialiste, la situation est toujours aussi délicate.

Il essaye de repousser encore cette échéance mais au sein du PS plus grand monde n’écarte cette solution : faute de combattant, c’est le chef Olivier Faure qui risque de s’y coller à moins d’un coup de théâtre de dernière minute. Les discussions avec "Place Publique", le nouveau mouvement de la gauche citoyenne, sont compliquées.

Son leader Raphaël Glucksmann s’inquiète des divisions, ce qui en général n’est pas bon signe, et veut se donner encore deux mois pour réaliser l’union, ce qui n'est pas bon signe du tout. Un bureau national doit examiner la situation mardi soir. Mais plusieurs personnalités, dont le maire du Mans Stéphane Le Foll, encouragent Olivier Faure à se lancer dans la bataille.

Et ces appels ne sont pas dénués d’arrières-pensées car le scénario de rechange est en train de se préparer pour le lendemain des élections. Selon une haute personnalité socialiste, il faut se préparer au désastre électoral. D'autant que les élections les plus importantes sont celles de 2020 : les municipales 

En mai, ce ne sont pas les appareils qui donneront le ton, toujours incapables de s’entendre, mais les électeurs dans les villes. Jadis on a parlé de deux gauches irréconciliables ; les barons socialistes rêvent désormais de la gauche réconciliée autour d’une future plate forme qui ne sera pas un parti.

Ce mouvement nouveau est pensé aussi par des personnalités issues du monde syndical en particulier de la CFDT où l'on est persuadé qu’il faut un débouché politique au réformisme. Cette plateforme pourrait être lancée après les élections européennes.

Tous les regards se tournent vers François Hollande qui fait mine de pas s’y intéresser à moins d’un danger démocratique. Il y a également Ségolène Royal qui est toujours à l’affût. Quant à Bernard Cazeneue, c'est le moins marqué par le rejet du précédent quinquennat. Quoi qu'il en soit, Pour Stephane le Foll et Michel Sapin, des proches de Hollande et des élus locaux, il est temps de reprendre le devant de la scène. Et ça tombe bien, puisqu'ils en meurent d’envie. Un nouveau courant socialiste va peut être émerger, celui des vieilles canailles.