La candidate LREM à Paris a-t-elle réellement proposé un accord dans les arrondissements à la candidate Les Républicains ? L’hypothèse passe très mal chez La République en marche alors que la droite s’en amuse. Emmanuel Macron regarde officiellement tout ça de loin, c’est en réalité le vrai directeur de campagne d’Agnès Buzyn.
Dans la campagne de Paris, Agnès Buzyn s’est prononcée en faveur d’accords dans les arrondissements au cas par cas avec des candidats issus de la droite, mais cette proposition a du mal à passer Qui lui a donné cette idée ?
Tout est parti de l’entourage d’Emmanuel Macron qui a conseillé à la candidate de clarifier un peu plus sa position centrale. Depuis le début de la campagne des élus de la droite et de la gauche avaient rejoint la campagne de Benjamin Griveaux. Arrivée sur le tard, Agnès Buzyn a voulu rappeler ce principe. Mais voilà avec ses déclarations, au lieu de clarifier, elle a troublé. Pourquoi ? Parce que les macronistes de gauche sont en embuscade. Pour eux, il n’est pas question de faire un accord entre les deux tours des municipales à Paris avec une droite déjà trop influente en Macronie selon eux.
À droite, on continue de souligner qu Agnès Buzyn reste de gauche et qu elle incarne "l’incohérence du en même temps".
Une stratégie peu lisible donc qui, pourtant, se décide au plus haut niveau de l’État.
Au début de l’année, le président de la République avait répondu de façon tranchée à une question d’Europe 1. "Je ne m’occupe pas des municipales", disait-il. En réalité, Emmanuel Macron est le couteau Suisse de La République en marche. Il s’occupe de tout comme lors d’un déjeuner vendredi dernier à l’Élysée spécialement consacré aux municipales. Le chef de l’État est en fait le super directeur de campagne parce que de ce scrutin est crucial pour l’avenir d’un camp présidentiel miné par des luttes de clans et des rivalités personnelles.
Dans le nouveau monde tout va plus vite. Après quatre d’existence , LREM est déjà menacée d’implosion.