Grand oral LREM à Paris : "Griveaux contre Villani, c'est le match des deux macronies et la limite du en-même-tempstisme"

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SAISON 2018 - 2019

Chaque matin, Michaël Darmon a carte blanche pour nous éclairer sur un sujet qui l'a marqué dans l'actualité.

C’est aujourd’hui le grand oral des candidats LREM à la mairie de Paris. Combien seront-ils tout d’abord ? 

Ils sont trois : Benjamin Griveaux, Cédric Villani et Hugues Renson. La semaine dernière, Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton se sont ralliés à Villani.

 

Mais le match est surtout un duel Griveaux-Villani… Comment peut-on évaluer leurs forces et faiblesses ? 

Ils sont en opposés dans le style et la stratégie : Benjamin Griveaux, qui se prépare depuis 2017 à cette échéance, est largement soutenu par l’appareil et de nombreux élus. Pour cet ancien des réseaux Strauss Kahn, on voit deux critères : un bon rapport de force politique, et une forte détermination. Il est officieusement soutenu par l’Elysée et Matignon.  Mais ses soutiens soulignent une faiblesse : avec tous ses atouts, il doit tout de même faire face à une fronde.  Et c’est ce qui inquiète Emmanuel Macron : Griveaux n’est pas une évidence.

Cédric Villani prix Nobel de mathématiques, est soutenu par la partie de l’aile gauche de la Macronie. Il présente un profil plus atypique et plus en rupture avec les codes classiques. Et son meeting au gymnase a été remarqué. Au coude à coude dans les sondages avec Griveaux, il a choisi de jouer l’opinion contre les barons. Selon les partisans de Griveaux c’est son erreur, car il s’agit d’une compétition interne qu’il faut gagner disent-ils. Malgré les discours officiels : Griveaux contre Villani c’est le match des deux macronies, celle de droite contre celle de gauche, cette investiture est la limite du en même "tempstisme" 

 

La bataille des municipales sera cruciale pour Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a fait sa tournée des maires pour une raison : ils sont très légitimes et appréciés de leurs administrés. Une étude du Cevipof le confirme, 75 % des Français se disent satisfaits de leur maire. Donc pas de vague dégagiste en vue pour ce jeune pouvoir en place. L’enjeu : avoir le plus possible d’élus locaux. Donc le symbole politique sera sur les grandes villes et en particulier Paris, car LREM peut bien remporter quelques mairies. Le résultat à Marseille, Lyon et surtout Paris donneront le ton. C’est pourquoi commence aujourd’hui une bataille capitale pour Emmanuel Macron.