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SAISON 2016 - 2017

Alors que le premier débat de la primaire de la droite et du centre aura lieu ce soir, Nicolas Sarkozy devrait concentrer toutes les attaques des six autres candidats.

Ce soir, à droite, ce sera la nuit des longs couteaux ?

Sept candidats, 17 minutes de temps de parole chacun, pour 2 heures15 de débats.
C’est le premier des trois débats avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre.
2 heures 15 de tension, de détestation réciproque surtout, sous l’hypocrisie des sourires.
Tous veulent la peau de Sarko et Sarko veut tous les achever. Cela tombe bien, Nicolas Sarkozy, par tirage au sort, sera au centre du plateau.
Il sera la cible, l’homme à abattre vers qui seront tournés les couteaux.
Toute cette primaire tourne d’ailleurs autour de Sarkozy : il en a donné le tempo.
Tous les reproches sont pour lui : la défaite de 2012, l’affaire Bygmalion, la radicalisation du discours. Et dire qu’ils étaient tous derrière lui il y a dix ans !
Désormais, ils travaillent à sa déchéance, quand Juppé, naguère le pestiféré, espère sa renaissance et eux, un peu, avec lui.
Pas parce que c’est Juppé mais parce que c’est le mieux placé pour abattre Sarkozy.

Les différences de programmes n’apparaîtront pas ce soir ?

À la marge. Les téléspectateurs n’écouteront pas. Ils regarderont, scruteront et dévisageront.
Deux thèmes principaux seront abordés.
D’abord, l’économie sur laquelle les candidats pensent à peu près la même chose. Sarkozy, toujours lui, sera en première ligne car, comme président de la République, il n’a pas fait la rupture libérale promise.
Ensuite, la sécurité, le terrorisme, l’immigration. Et, là encore, Sarkozy sera au centre, le plus clivant.
C’est probablement sur ce front que vont se jouer les différences, que jailliront les petites phrases et les désaccords, mais à fleurets mouchetés.
Le premier qui provoqueraient un pugilat serait hors-jeu.

Donc, ce soir, c’est soirée Sarkozy ?

Tous les regards seront tournés vers lui.
Ou il parvient à désarmer ses tueurs, ou bien ils arrivent, eux, à le faire tomber.