L'ancien président de la République vit actuellement une sale période sur fond de "révélations" ou de mauvais sondages.
Très sale temps pour Nicolas Sarkozy.
Pour Sarkozy, comme disait Chirac, les "emmerdes volent en escadrille " cette semaine.
Lundi, on apprenait que Bernard Squarcini, son ancien patron du Renseignement qui est très proche de lui, était en garde à vue pour trafic d’influence.
Hier, le site Mediapart, qui déteste Sarkozy, faisait état du carnet de notes d’un ministre de Kadhafi qui détaille un versement de 6,5 millions d’euros pour sa campagne de 2007. Ce carnet serait aujourd’hui dans les mains du juge d'instruction parisien, Serge Tournaire.
Aujourd’hui, c’est le sondage du Figaro qui révèle que les intentions de vote pour Juppé progressent de 5% à la primaire quand celles pour Sarkozy reculent d’un point. Au second tour, le maire de Bordeaux l’emporterait par 18 points d’avance, c’est la claque.
Enfin, demain, doit sortir le brûlot de son ancien conseiller Patrick Buisson, La Cause du peuple, qui le descend au lance flammes.
Soupçon, accusation, humiliation et trahison : on aurait voulu l’organiser que l’on n’aurait pas pu.
Le livre de Patrick Buisson, sous-titré L’histoire interdite de la présidence Sarkozy, est très violent, il peut faire très mal.
Le "Buisson ardent" jette un massif de ronces sur le chemin de son ancien protégé.
Tout y passe comme son absence de convictions, son côté manipulateur, César au petit pied frappé "d’une incontinence du moi", qu’il est horrible son Sarkozy.
Il y a sans doute du vrai dans les affirmations de Patrick Buisson, mais ce livre pue aussi le règlement de comptes de l’amoureux éconduit. Il y avait la putain de la République, il y a désormais le mouchard, le traître de l’Elysée qui enregistrait tout à l’insu de son maître.
Pourtant, le plus extraordinaire en lisant et en écoutant les médias ces jours-ci, c’est que Buisson, qualifié de tous les noms naguère, de facho, de collabo, de démon ou de mauvais génie, devient soudainement l’homme qui dit la vérité, presque un héros, dans une forme de réhabilitation qui laisse pantois, qui donne des hauts le coeur.
Tout cela n’est pas bien beau, ni Buisson ni les commentaires.
Nicolas Sarkozy peut-il sortir indemne de cette tempête ?
Ce qui est sûr c’est que l’effet "blast" de son entrée en campagne, qui devait, selon lui, tout balayer sur son passage, n’a pas eu lieu.
En fait, on en est toujours au même point.
Grâce à ces accusations, ses adorateurs vont encore plus l’aimer puisqu’il passe pour une victime.
Mais à cause de ces accusations, ses détracteurs vont le détester encore davantage.
Balle au centre.