Face à la pandémie de Coronavirus qui touche le monde entier, le sport va être contraint de s'adapter. Pour Virginie Phulpin, il faut suspendre les championnats de foot, la Ligue des champions et décaler l’Euro d’un an. Il est impératif de trancher dans le vif.
Le sport se met à l’arrêt pour endiguer la pandémie de coronavirus. Et ça rassure de voir que même les sports qui génèrent le plus d’argent, comme le football, sont prêts à participer à l’effort sanitaire et à se concentrer sur l’essentiel.
Quand le pays s’arrête, comment le football pourrait suivre son petit bonhomme de chemin comme si de rien n’était ? Non. Le foot doit participer à l’effort collectif. Qui comprendrait que les écoles soient fermées mais que les matches continuent à se jouer normalement ? Les instances du foot français l’ont compris, personne ne traîne des pieds pour défendre son pré-carré avec des comptes d’apothicaire, et c’est une bonne nouvelle. La fédération française de football a déjà annoncé la suspension de toutes ses compétitions jusqu’à nouvel ordre, des championnats amateurs à la finale de la coupe de France. Et la Ligue professionnelle va suivre ce matin. Ce qui veut dire que la Ligue 1 et 2 vont être suspendues. Comme c’est déjà le cas en Espagne et en Italie.
Et l’Europe alors ? L’UEFA va trancher dans le vif, parce qu’elle n’a pas le choix, il y a des équipes en quarantaine, des joueurs contaminés et des matches déjà reportés. Une réunion de crise aura lieu mardi, ils ont encore des petits problèmes avec la notion d’urgence, mais l’issue est connue. Les coupes d’Europe vont être suspendues, et l’Euro sera repoussé d’un an. Comment voulez-vous organiser dans trois mois une compétition prévue en plus dans 12 pays ? C’est impossible, donc on prend acte, et ça se jouera l’an prochain, peu importe. Et puis ça va permettre d’étirer la saison jusqu’en juillet s’il le faut, pour aller au bout des championnats et des coupes d’Europe. Donc on répond à l’urgence sanitaire, et on préserve l’équité sportive. Très bien.
Tous les sports se mettent à l’arrêt, pas uniquement le football
La journée de ce jeudi a été un tournant. Toutes les 10 minutes, il y a une annulation qui tombait. Le circuit de tennis se met en veille, la coupe du monde de biathlon se termine ce week-end, c’est déjà fini pour le ski, le grand prix de Formule 1 d’Australie annulé, la NBA suspendue. Bref, tous les sports, partout dans le monde, s’arrêtent. On entend toujours dire que le sport, aujourd’hui, c’est une gigantesque cash machine, des histoires d’argent à tous les étages. Et là, honnêtement, personne, ou presque, ne rechigne à participer à l’effort sanitaire. Et Virginie Phulpin voudrait le souligner, parce qu’en ces temps troubles, ça prouve qu’on sait aussi oublier ce qui est accessoire pour se concentrer sur l’essentiel. Et on a bien besoin de ces signes positifs.