Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse au début de la Coupe de France de Football.
Les clubs de Ligue 1 font leurs débuts en coupe de France. Les 32èmes de finale ont commencé hier soir avec Strasbourg qui est allé battre Valenciennes 1 à 0. Ce soir Lyon joue chez le Paris FC. Et ça va durer jusqu’à dimanche soir et le choc des extrêmes entre Feignies-Aulnoye, club de National 3, et le Paris St Germain. La coupe de France de football, c’est un peu notre madeleine sportive.
Un petit goût sucré qui nous ramène à l’enfance, oui. On peut jouer les blasés et ne jurer que par la Ligue des Champions, mais cette coupe de France, c’est notre grand-mère centenaire qu’on chérit plus que tout. Une semaine avant Noël, c’est déjà l’heure. Et monsieur Le Graët n’a rien à voir là-dedans même si c’est la compétition phare de la fédé. La saison dernière, les clubs amateurs ne se sont pas frottés aux clubs pros, le format de la coupe avait été changé, Covid oblige. Là, on retrouve nos bonnes vieilles habitudes. Evidemment que la crise sanitaire est toujours là, mais on peut la mettre entre parenthèses pendant 90 minutes ou plus si affinités. Des affiches déséquilibrées comme on les aime, dont ce fameux Feignies-Aulnoye PSG dimanche soir. Un club de National 3, la 5ème division, face à Lionel Messi, ça nous promet de bonnes blagues sur le petit poucet. Oui, il y a toujours des blagues lourdes et des jeux de mots foireux autour de la coupe de France. Un peu comme aux repas de Noël. En Espagne, Lionel Messi n’a jamais joué contre un club de ce niveau, vu que la coupe du Roi est réservée aux 4 premières divisions. Voilà monsieur, vous allez découvrir la compétition qui sent si bon la France. Bienvenue !
Pourquoi on l’aime autant, cette coupe de France ?
Déjà c’est la seule compétition qui concerne tout le territoire français, de la métropole aux DOM TOM. Et puis c’est l’éternelle histoire de David contre Goliath, du boulanger qui affronte le ballon d’or. Ces 32èmes de finale, c’est autant du football que des contes pour enfants. Ce sont les seuls moments où les stars mondiales côtoient de simples joueurs du dimanche, et moi j’y vois une bouffée d’air frais dans une actualité morose. Ces mondes si éloignés se retrouvent sur un terrain, pour faire la seule chose qu’ils ont en commun, jouer au foot. Oui, c’est un peu naïf, et j’assume. Si on ne peut plus être naïf à l’approche de Noël, on l’est quand ? Je n’ai pas envie de passer ma vie à snober les plaisirs simples. Et puis si vous trouvez que ça dégouline un peu de bons sentiments, rassurez-vous. Avec la coupe de France, on surveille aussi du coin de l’oeil ce que font les clubs rivaux en espérant pouvoir se moquer allègrement de leur défaite face à un petit. La coupe de France, c’est comme le Tour de France. Notre histoire et notre géographie. Et ça a tellement d’importance que c’est le président de la République qui remet le trophée. Cette saison, ce sera le 8 mai. Jour de victoire. Difficile de faire plus symbolique.