Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mercredi, Virginie Phulpin revient sur l'élimination du PSG en demi-finale de la Ligue des champions face à Manchester City. Selon elle, tout n'est pas à jeter mais le sacre est encore loin.
La Ligue des Champions a pris fin pour le PSG. Les Parisiens ont été éliminés par Manchester City en demi-finale après leur nouvelle défaite 2 à 0 hier soir. Pour Virginie Phulpin, il faut rester lucide après cette élimination, tout n’est pas à jeter dans cette équipe, mais le sacre est encore loin.
Il faut se méfier des réactions excessives. La déception après une élimination entraîne des aigreurs aussi trompeuses que l’euphorie qui découle d’une victoire. Les Parisiens ont perdu, oui, ils sont tombés sur plus fort qu’eux, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. La cause était d’ailleurs rapidement entendue ce mardi soir.
Mais ce n’est pas pour ça que le PSG est redevenu un club lambda qui prend ses rêves pour des réalités. Comme les victoires contre le Barça et le Bayern Munich ne l’avait pas transformé en meilleure équipe du monde. On ne peut pas porter un club aux nues après un bon résultat avant de le tailler en pièces après une élimination.
C’est une défaite, pas une contre-performance honteuse. Regardez Pep Guardiola, l’entraîneur de Manchester City. Il est encensé par tout le monde, et il le mérite. Il a de nouveau rendez-vous en finale de la Ligue des Champions. Mais ça faisait 10 ans qu’il n’était pas arrivé à ce niveau. Tiens, 10 ans. Ça fait justement une décennie que les Qataris sont arrivés à Paris. Vous voyez que ça n’est pas honteux de ne rien avoir gagné au niveau européen en 10 ans. Ça prend du temps.
On a tendance à toujours être de plus en plus pressé. Mais il faut accepter de prendre du recul. Le PSG a disputé la finale de la ligue des champions l’an dernier, il a atteint les demi-finales cette année, et il est désormais un club qui compte en Europe.
Le PSG a changé de statut, mais il n’est pas encore capable de décrocher le Graal
Sur cette demi-finale aller-retour, on a vu une différence criante entre Paris et Manchester City. Il n’y a pas eu photo sur le terrain. Les Parisiens ont joué une mi-temps sur quatre, si on veut caricaturer un peu, et forcément ça ne suffit pas. On n’a pas non plus vu les joueurs se transcender ensemble.
Les Anglais ont montré une force collective impressionnante, pas les Parisiens, qui ont une fois de plus trop compté sur leurs stars pour briller. Sauf que Neymar n’a pas été à la hauteur de l’événement, sauf que Kylian Mbappé n’a pas pu jouer ce mardi soir, et que certains joueurs comme Mauro Icardi n’ont pas forcément leur place dans une équipe qui rêve de sacre.
Finalement, la grosse différence, c’est que quand on parle de Manchester City, on pense d’abord à son entraîneur et à son projet de jeu. Quand on parle de Paris, on pense d’abord à Neymar et Mbappé. Si le PSG veut passer un nouveau pallier, il faut que le coach et ses idées ait autant d’importance que les stars. Au moins.