Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse aux Bleues du handball, championnes olympiques cet été, elles vont tenter le doublé historique avec le début du mondial.
Les handballeuses de l’équipe de France commencent leur Mondial ce vendredi soir en Espagne. France-Angola à 18h. Les Bleues, championnes olympiques à Tokyo, vont tenter un doublé historique. Et elles ont tout pour réussir ce défi.
En France, le handball est le sport précurseur en matière d’égalité hommes femmes. Les mêmes conditions d’entraînement, les mêmes primes de victoire, une ligue professionnelle pour les clubs aussi structurée. Et il n’y a pas de secret : ça se voit dans les résultats de l’équipe nationale notamment. Alors pour parfaire la parité, ce serait formidable de voir ces Bleues avec un e réussir ce qu’ont fait les hommes une fois dans l’histoire : enchaîner une médaille d’or olympique et un titre au Mondial juste après. Les Bleus sans e ont réalisé ce doublé en 2008-2009. A vous de jouer maintenant mesdames ! Ça tombe bien elles ne demandent que ça.
Le problème, c’est qu’avec la crise sanitaire, il ne s’est passé que quatre mois entre les JO de Tokyo et ce Mondial. Ça ne s’arrête jamais, le handball. Est-ce que ça n’est pas trop difficile d’enchaîner les compétitions de haut niveau, est-ce que les joueuses ne risquent pas d’être fatiguées ? Sans doute. Il y a d’ailleurs déjà des réflexions pour ralentir le calendrier. Donc de la fatigue, oui, mais c’est la même chose pour les autres équipes. La Russie, qui fait aussi partie des favorites, est par exemple privée de deux de ses meilleures joueuses qui ont besoin de faire une pause, et on peut les comprendre.
Mais les Bleues, elles, doivent avoir digéré leur titre olympique pour se remotiver.
Il y a quelque chose que sait très bien faire Olivier Krumbolz, le sélectionneur, c’est de renouveler son groupe de joueuses par petites touches. Amener de la fraîcheur et de la concurrence sans briser l’équilibre de l’équipe. C’est tout un art. Pour ce Mondial, il y a trois joueuses qui découvrent le niveau international, mais elles sont entourées par des cadres rompues à ces batailles de haut niveau. Et puis il y a de nouvelles règles pour cette compétition. Des changements de joueuses désormais illimités. Et ça, ça avantage l’équipe de France. Pourquoi ? Bien sûr que les Bleues peuvent perdre des matches, et être mises en difficulté par des équipes. Mais elles ont une profondeur de banc inégalée dans le monde. C’est à dire qu’elles ont un nombre de joueuses de très haut niveau plus important que les autres nations. Donc pour elles, pouvoir faire plus de changements, ça veut dire que certaines joueuses importantes peuvent se reposer pour revenir plus fortes en fin de compétition sans que leur absence ne fasse foncièrement baisser le niveau de l’équipe.
Et puis les Bleues ont forcément déjà dans un coin de leur tête Paris 2024, la défense du titre olympique à la maison. Ca passe par des compétitions réussies avant pour arriver en pleine confiance.