Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin revient sur le programme des Jeux olympiques de Paris 2024 qui ont été validés par le CIO ce lundi. Dans les bonne nouvelles, quatre nouveaux sports feront leur entrée dans la compétition et la parité sera respectée chez les athlètes.
Demandez le programme des jeux olympiques ! Le CIO, le comité international olympique, a validé ce lundi le programme de Paris 2024. Quatre nouveaux sports, et pour la première fois, la parité hommes femmes chez les athlètes. Pour Virginie Phulpin, Paris tient ses promesses de jeux du renouveau.
Finalement les rêves de parité se concrétisent plus vite dans le sport que dans l’ensemble de la société. Qui l’eût cru ? Paris 2024 met à mal les clichés, et ça fait du bien. Il y aura autant d’hommes que de femmes athlètes aux jeux olympiques. 10 500 athlètes en tout, 5250 femmes, 5250 hommes.
Alors on ne tombe pas de notre chaise non plus, le mouvement vers la parité est engagé depuis un moment par le CIO. À Tokyo l’été prochain, les femmes représenteront 48,8 % des athlètes. Donc Paris ne fait pas la révolution pour arriver à l’équilibre. Mais le symbole est là, et on va pouvoir se gargariser : c’est bien lors de nos JO que la vraie parité va voir le jour.
Les organisateurs ont bien fait de styliser Marianne sur le logo. C’est déjà aux JO de Paris, en 1900, que les femmes ont été admises pour la première fois dans l’histoire olympique, du bout des lèvres. C’est toujours bon de regarder les chiffres quand on veut mesurer le chemin parcouru. Ces femmes étaient 22 sur 1000 athlètes en compétition.
Donc en 124 ans, on sera passé de la simple curiosité à la parité conquise de haute lutte. Et on va pouvoir parler d’universalité sans mentir. Et non, ça n’est pas de l’égalitarisme ou du féminisme à marche forcée. C’est juste que les Jeux olympiques vont enfin représenter le monde tel qu’il est.
Le monde tel qu’il est, ce sont aussi de nouveaux sports qui débarquent pour mieux coller à la société
Ça veut dire rajeunir l’audience en gros. À côté des sports traditionnels, on ajoute des disciplines qui collent aux aspirations des plus jeunes. L’escalade, le skateboard et le surf feront leur apparition à Tokyo et seront reconduits à Paris. Et le petit nouveau en 2024, ce sera le breakdance. Une touche hip-hop chez le baron de Coubertin, ça décoiffe.
Mais si on écoutait les traditionalistes les plus purs, le sport serait figé et les joueuses de tennis porteraient toujours les longues jupes de Suzanne Lenglen. Heureusement qu’on s’adapte. Même si ça heurte certaines sensibilités. Il y aura forcément des mécontents qui vont grogner en disant que le breakdance ça n’est pas du sport. Mais c’est quoi un sport alors ?
Paris 2024 nous permet de réfléchir à cette question, de revoir nos jugements de valeur et de s’ouvrir à des cultures nouvelles. C’est aussi un rôle de l’olympisme. Et quand on regarde les quatre nouveaux sports, c’est un mélange de nature et de sports urbains.
L’écrivain Alphonse Allais voulait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur. Le comité d’organisation de Paris 2024 vient de réaliser son voeu. On peut difficilement être plus dans l’air du temps.
