À l'occasion de la reprise de la Ligue des champions, l'assistance vidéo ne devrait plus être source de longues minutes d'attente puisque seul l'arbitre aura le droit de s'en servir en cas de doute.
La Ligue des Champions de football commence ce lundi. Lille et Lyon jouent ce soir et le PSG demain. La nouveauté c’est que l’arbitre aura une assistance vidéo dès la phase de poules, donc dès ce soir. La saison passée ça n’était qu’à partir des huitièmes de finale.
Virginie Phulpin a bien les doigts croisés pour que les consignes du patron de l’arbitrage européen soient respectées. Il préfère que l’arbitre soit le seul à prendre des décisions sur le terrain, la vidéo ne lui servant que de support en cas de doute. L’arbitre doit donc arbitrer ! C’est une révolution qu’on est en train de vivre.
Dans quel monde parallèle les arbitres sont obligés de travailler depuis l’instauration de l’assistance vidéo ? Celui qui dirige l’arbitrage européen doit garder tout son sérieux pour nous expliquer qu’à l’Uefa, "on préfère que l’arbitre regarde les images avec ses propres yeux, plutôt que la décision ne vienne d’une personne en dehors du stade, voire en dehors de la ville où le match a lieu". Si ces consignes sont respectées, ça prendra beaucoup moins de temps que ces minutes interminables où tout le monde, arbitre compris, attend figé sur la pelouse que l’assistant vidéo donne son verdict.
Est-ce que cela pourrait éviter quelques sketches incompréhensibles sur le terrain ?
On a atteint le sommet de l’absurde ce week-end en France lors du match entre Brest et Rennes. Un but rennais d’abord accordé par l’assistant vidéo. Personne n’a vu de faute. Mais les joueurs de Brest refusent de reprendre le jeu. Du coup, l’arbitre finit par aller regarder les images lui-même, et finalement si, il a vu une faute et n’accorde pas le but. Ça a duré 10 minutes cette histoire. À la fin personne n’est satisfait. Ça arrive en France, mais les autres championnats ne sont pas épargnés. Vous imaginez ce genre de scène en ligue des champions ? Ça va mal se terminer.
Si on veut que les arbitres reprennent un peu pied, il faut les aider, faire en sorte qu’ils ne soient pas que des robots. On a déjà bien remarqué que la vidéo n’empêchait ni les erreurs ni les polémiques. On n’a même jamais autant contesté l’arbitrage. Mais puisqu’elle est là, et si personne ne veut revenir en arrière, au moins que les arbitres prennent les décisions seuls en regardant les images. Virginie Phulpin est certaine qu’ils seront meilleurs. De toute façon, ils ne peuvent pas vraiment faire pire.