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SAISON 2019 - 2020

Confinement oblige, Virginie Phulpin délaisse le sport dans son édito pour s'intéresser à la vie des Français durant cette épidémie de coronavirus. Ce lundi, elle revient sur le sondage Kantar-Europe1 qui décrypte les nouvelles passions des Français en temps de confinement. On n’a jamais autant côtoyé nos voisins que pendant ces 6 dernières semaines. A la fenêtre, au balcon, dans le jardin. Et ça vous réjouit de voir se tisser des liens qu’on avait un peu oubliés.

C’est l’édito #RadioOuverte de Virginie Phulpin. On n’a jamais autant côtoyé nos voisins que pendant ces 6 dernières semaines. A la fenêtre, au balcon, dans le jardin. Et ça vous réjouit de voir se tisser des liens qu’on avait un peu oubliés.

Acceptez-vous d’être confinés avec la famille du 3ème gauche ou le couple du pavillon au fond de l’impasse ? On n’a pas le choix, donc oui, pour le meilleur et pour le pire. Nos voisins sont devenus notre deuxième famille, on les voit plus que nos amis ou nos collègues. Dans notre monde d’avant, on se sentait plus proches de notre copain d’enfance qui vit à Hong Kong que de notre voisin de palier. Mais depuis 6 semaines, celle qui vous demande si vous avez besoin de quelque chose quand elle va faire ses courses hebdomadaires, c’est bien la voisine que vous aviez croisée trois fois dans l’escalier. On se rend des petits services, on brise l’isolement avec quelques mots échangés de part et d’autre du grillage. S’entraider, ou discuter avec ses voisins, c’est vrai pour plus de la moitié des gens aujourd’hui d’après le sondage de Kantar Profiles. On se redécouvre, quoi. Vous avez remarqué à quel point avant, quand on traversait la cour de l’immeuble, on levait à peine les yeux de notre smartphone pour dire bonjour ? Aujourd’hui, si on croise un voisin, ça nous fait du bien, une mini conversation avec un vrai humain en face, sans écran interposé… On dirait qu’on partage un peu plus qu’une adresse maintenant. Même s’il y a des réfractaires au bon voisinage, évidemment.

Ça n’est pas toujours aussi idyllique comme rapports entre voisins

Il y a le vase clos à moitié plein, et le vase clos à moitié vide, oui. Les conflits de voisinage explosent en cette période de confinement. Il faut dire qu’avec le temps qu’on passe à notre fenêtre, on finit par savoir parfaitement quand les voisins d’en face changent leur canapé de place. Je l’aurais peut-être plutôt mis dans l’autre sens, moi, d’ailleurs…  On est tous dans la peau de James Stewart dans Fenêtre sur Cour en ce moment. Le crime en moins j’espère. On observe, on commente, on s’énerve. En appartement on se sent personnellement visé parce que notre voisine du dessus est la seule à garder ses talons insupportables alors qu’elle reste chez elle, à la maison on se dit que le voisin va finir par organiser Wimbledon, vu que ça fait 3 fois dans la semaine qu’il tond sa pelouse !! Et on dénonce, parfois. Allo ? Monsieur Machin est sorti plusieurs fois dans la journée, ça demande peut-être une vérification. Bon, il faut dire qu’on est tous sur les nerfs. On se réconciliera à la grande fête des voisins après tout ça. Promis, je ne me moquerai plus jamais de cette fête des voisins. J’apporterai même le dessert. Vu comme je chante faux fenêtres ouvertes, ils méritent leur part du gâteau…