Le "Champion’s project" vendu par la nouvelle direction de l'Olympique de Marseille il y a trois ans a coulé. On peut maintenant parler d’un "Petit poucet project".
Ce mercredi soir, Nice reçoit l’OM. Nice vient d’être racheté par Ineos. À côté, l’Olympique de Marseille inquiète Virginie Phulpin. Pour elle, il n’y a plus de pilote dans l’avion.
Tous les signes sont alarmants. Il est loin, le "Champion’s project", c’était l’expression du propriétaire Frank McCourt pour afficher ses ambitions quand il a racheté le club il y a trois ans. Même au sein de l’OM, on la regrette cette expression. Parce qu’elle a fait naître des rêves que la direction est totalement incapable de concrétiser. C’est en train de se transformer en Projet Petit Poucet. Regardez l’entraîneur, André Villas Boas. Il vient à peine d’arriver et il est déjà déprimé. On a presque envie de lui donner une pièce. Sa dernière conférence de presse était lunaire. "On n’a pas d’argent, on ne peut pas acheter de joueurs. Le propriétaire ne veut pas dépenser". On a l’impression qu’il se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère.
Pourtant le propriétaire de l’OM a injecté de l’argent dans le club ?
Il avait promis 200 millions d’euros en arrivant et il les a dépensés. Mais pour quel résultat ? Aucun. L’argent a été mal investi. L’Olympique de Marseille a choisi des joueurs en fin de carrière plutôt que des jeunes prometteurs, et ça, sur le long terme, ça ne peut pas payer. Alors quand le président du club, Jacques-Henri Eyraud, donne son avis sur Jim Ratcliffe, le nouveau propriétaire de l’OGC Nice, en se réjouissant et en disant qu’il est pour la concurrence, ça fait sourire Virginie Phulpin. Aujourd’hui, l’OM n’est plus tout à fait un concurrent pour les premiers rôles. Ce mardi, le club a dévoilé un maillot spécial pour ses 120 ans. Il est très beau, mais ça fait presque mal au cœur. C’est bien de célébrer le passé glorieux, mais ce serait mieux de penser à l’avenir en même temps.
Les supporters de l’OM n’en peuvent plus ?
Ils n’en pouvaient plus avant même que la saison ne commence. Avec une banderole « direction démission » déployée avant que l’OM ne touche son premier ballon. Le nombre d’abonnés a baissé aussi au stade vélodrome. Autant dire que les petites phrases de Frank McCourt du genre "Marseille c’est l’histoire de David contre Goliath. L’argent n’achète pas le cœur", ça ne fonctionne plus. Du coeur, de la passion, évidemment qu’il y en a à revendre autour de l’OM. Mais est-ce que la direction a du cœur ? Quand on voit comment ont été limogés Adil Rami et le médecin du club, Virginie Phulpin n’en est pas certaine. Il n’y a peut-être pas d’argent, mais visiblement il n’y a pas de pitié non plus.
